Deux nouveaux ministres à Bucarest
Un petit remaniement gouvernemental vient d’avoir lieu à Bucarest. Corina Cristea en fait le point. Deux nouveaux ministres à Bucarest Proposées en début de semaine par le PSD, principal parti de la coalition à la gouvernance à Bucarest, les députées Natalia Intotero et Simona Bucura-Oprescu ont prêté serrement d’investiture, mercredi, en présence du président Klaus Iohannis. Simona Bucura-Oprescu devient ainsi ministre du Travail et de la solidarité sociale, à la place de Marius Budai, alors que Natalia-Elena Intotero remplace Gabriela Firea au poste de ministre de la Famille, de la jeunesse et de l’égalité des chances.
Corina Cristea, 20.07.2023, 13:53
Un petit remaniement gouvernemental vient d’avoir lieu à Bucarest. Corina Cristea en fait le point. Deux nouveaux ministres à Bucarest Proposées en début de semaine par le PSD, principal parti de la coalition à la gouvernance à Bucarest, les députées Natalia Intotero et Simona Bucura-Oprescu ont prêté serrement d’investiture, mercredi, en présence du président Klaus Iohannis. Simona Bucura-Oprescu devient ainsi ministre du Travail et de la solidarité sociale, à la place de Marius Budai, alors que Natalia-Elena Intotero remplace Gabriela Firea au poste de ministre de la Famille, de la jeunesse et de l’égalité des chances.
Pour rappel, leurs prédécesseurs ont démissionné la semaine dernière, sur toile de fond d’un immense scandale autour de nombreux abus et cas de maltraitance dépistés dans plusieurs maisons de retraite du sud du pays. Depuis, les autorités ont vérifié plus de 2000 tels foyers, dont plusieurs dizaines ont été fermés et d’autres ont vu suspendre leur activité, tout cela en raison des conditions de vie inadéquates découvertes sur place. En même temps, des amendes d’environ 2 millions d’euros ont été infligées et des enquêtes pénales ont été lancées pour infractions contre les personnes et infractions de nature économique. Déjà deux inspecteurs de l’Agence départementale pour les paiements et pour l’inspection sociale d’Ilfov (sud) ont été retenus pour ne pas avoir évalué correctement la situation d’un foyer pour les personnes handicapées.
C’est dans ce contexte qu’ont eu lieu les deux démissions, demandées par le premier ministre Marcel Ciolacu. Selon ce dernier, les maires, les présidents des conseils départementaux et les directeurs des institutions locales ou encore les chefs de la police concernés par les perquisitions du parquet antiterrorisme devraient eux aussi en assumer la responsabilité politique. A son tour, le porte-parole du PSD, Lucian Romaşcanu, affirme que suite aux contrôles effectués dans les maisons de retraite, d’autres responsables encore devraient quitter leurs postes : « A l’heure où l’on parle, il est normal de penser que la responsabilité n’est pas uniquement ministérielle, mais elle incombe aussi aux autorités locales. Sans doute, des décisions seront prises au niveau gouvernemental, mais en même temps, les coupables, du moins d’un point de vue politique sinon administratif aussi, devront faire un pas un arrière. C’est un geste de dignité politique », a déclaré le porte-parole du PSD.
Pour l’instant, les deux nouvelles ministres ont repris leurs portefeuilles. A la tête du ministère du Travail, Simona Bucura-Oprescu, 43 ans, qui en est à son 3e mandat de députée sociale-démocrate, écrivait lundi sur les réseaux sociaux que la loi des régimes spéciaux de retraite, la loi de retraites et celle des salaires dans le système public étaient les priorités de son mandat de ministre pour mener à bout les réformes assumées par le PNRR. Enfin, Natalia Intotero, 47 ans, en est à son 3e mandat de parlementaire du PSD, elle a déjà été ministre en charge des relations avec les Roumains de la diaspora, et désormais elle se retrouve à la tête du ministère de la Famille.