Deux motions simples, rejetées par le parlement
La majorité de gauche du parlement de Bucarest continue de fonctionner. Les députés du PSD et de l’ALDE ont rejeté, sans problèmes, les motions simples introduites par l’opposition de droite contre les ministres des Finances et de la Justice. Ce dernier se voyait reprocher les modifications apportées aux lois de la justice par des ordonnances d’urgence, le sous-financement du système judiciaire et d’avoir raté la levée du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Introduit au moment de l’admission de Bucarest à l’Union européenne, en 2007, il demeure l’instrument par lequel Bruxelles continue de suivre le fonctionnement de la justice roumaine. Indépendant soutenu par l’ALDE, le ministre Toader a irrité aussi les sociaux-démocrates. Ces derniers lui reprochent, eux, justement la lenteur des changements dans le système. L’homme fort de la coalition, le leader du PSD, Liviu Dragnea, avait annoncé, au début du mois, qu’il existe un état de mécontentement des parlementaires du parti à l’adresse de Toader. A son tour, le président de l’Union démocrate magyare de Roumanie, Kelemen Hunor, a déclaré que sa formation, liée au Pouvoir par un protocole de coopération parlementaire, ne soutenait plus le ministre, et que les députés de l’Union le sanctionneront par leur vote. Intitulée « Tudorel Toader et la coalition PSD-ALDE, bas vos sales pattes de la Justice », la motion du Parti national libéral (PNL) et de l’Union Sauver la Roumanie (USR) n’a réuni que 126 voix pour, alors que 148 députés se sont prononcés contre et deux se sont abstenus. Des voix importantes du PSD, telles celles des anciens ministres Florin Iordache et Olguţa Vasilescu, ont expliqué que le Pouvoir souhaitait résoudre ses problèmes à l’intérieur, et pas par l’intermédiaire de l’opposition.
Bogdan Matei, 21.03.2019, 13:17
La majorité de gauche du parlement de Bucarest continue de fonctionner. Les députés du PSD et de l’ALDE ont rejeté, sans problèmes, les motions simples introduites par l’opposition de droite contre les ministres des Finances et de la Justice. Ce dernier se voyait reprocher les modifications apportées aux lois de la justice par des ordonnances d’urgence, le sous-financement du système judiciaire et d’avoir raté la levée du Mécanisme de Coopération et de Vérification. Introduit au moment de l’admission de Bucarest à l’Union européenne, en 2007, il demeure l’instrument par lequel Bruxelles continue de suivre le fonctionnement de la justice roumaine. Indépendant soutenu par l’ALDE, le ministre Toader a irrité aussi les sociaux-démocrates. Ces derniers lui reprochent, eux, justement la lenteur des changements dans le système. L’homme fort de la coalition, le leader du PSD, Liviu Dragnea, avait annoncé, au début du mois, qu’il existe un état de mécontentement des parlementaires du parti à l’adresse de Toader. A son tour, le président de l’Union démocrate magyare de Roumanie, Kelemen Hunor, a déclaré que sa formation, liée au Pouvoir par un protocole de coopération parlementaire, ne soutenait plus le ministre, et que les députés de l’Union le sanctionneront par leur vote. Intitulée « Tudorel Toader et la coalition PSD-ALDE, bas vos sales pattes de la Justice », la motion du Parti national libéral (PNL) et de l’Union Sauver la Roumanie (USR) n’a réuni que 126 voix pour, alors que 148 députés se sont prononcés contre et deux se sont abstenus. Des voix importantes du PSD, telles celles des anciens ministres Florin Iordache et Olguţa Vasilescu, ont expliqué que le Pouvoir souhaitait résoudre ses problèmes à l’intérieur, et pas par l’intermédiaire de l’opposition.
La Chambre des députés a également rejeté avec un score encore plus clair, 108 voix pour, 154 contre et 18 abstentions, la motion simple dans le domaine des Finances, sous le titre « La cupidité du PSD mine l’économie nationale », lancée par l’USR, le PNL et le Parti du mouvement populaire (PMP). Les signataires affirment que la déjà célèbre Ordonnance d’urgence du gouvernement 114 « a mis le feu à l’économie », et l’opposition tente « de réparer, sinon de faire abroger, cette ordonnance toxique ». La cheffe des députés de l’USR, Cristina Prună, a réclamé la démission du ministre des Finances, Eugen Teodorovici. Elle a déclaré que l’abrogation de l’ordonnance serait l’unique manière par laquelle la Roumanie peut encore faire preuve de stabilité et de prédictibilité pour le milieu privé, auquel le pouvoir « fait un chantage et souhaite le chasser». Egalement contesté par les milieux d’affaires, en raison des mesures fiscales sévères qu’il introduit, l’acte réglementaire peut faire l’objet d’améliorations, a reconnu le ministre des Finances, Eugen Teodorovici. Il rejette l’idée d’une abrogation de l’ordonnance, mais promet qu’en ce qui concerne l’application de certaines taxes aux compagnies dans le domaine de l’énergie, des télécommunications ou du domaine bancaire, les gouvernants vont opérer des corrections jusqu’à la fin du mois en cours.
(Trad.: Ligia)