Des règlementations sur le taxi, en Roumanie
Un armistice fragile s’est installé dernièrement sur le marché roumain du transport par taxi. Les modifications opérées récemment par le gouvernement social- démocrate de Viorica Dancila viennent d’entrer en vigueur. Adoptées suite aux protestations des chauffeurs de taxi qui dénoncent la concurrence, disent-ils, non loyale, des VTC (véhicules de transport avec chauffeur), les changements se concrétisent dans l’élimination du syntagme « de façon répétée », qui empêchaient les forces de l’ordre de sanctionner ceux qui pratiquaient des services de transport par l’intermédiaire des applications mobiles. Dorénavant, les chauffeurs qui pratiquent le transport payant de personnes, mais sans autorisation, risquent de se voir infligés une amende et de se retrouver dans l’impossibilité de conduire leur véhicule pendant six mois.
Bogdan Matei, 16.05.2019, 13:27
Un armistice fragile s’est installé dernièrement sur le marché roumain du transport par taxi. Les modifications opérées récemment par le gouvernement social- démocrate de Viorica Dancila viennent d’entrer en vigueur. Adoptées suite aux protestations des chauffeurs de taxi qui dénoncent la concurrence, disent-ils, non loyale, des VTC (véhicules de transport avec chauffeur), les changements se concrétisent dans l’élimination du syntagme « de façon répétée », qui empêchaient les forces de l’ordre de sanctionner ceux qui pratiquaient des services de transport par l’intermédiaire des applications mobiles. Dorénavant, les chauffeurs qui pratiquent le transport payant de personnes, mais sans autorisation, risquent de se voir infligés une amende et de se retrouver dans l’impossibilité de conduire leur véhicule pendant six mois.
La porte-parole de la Brigade de la Police routière de Bucarest, Andra Arsintescu, a déclaré sur Radio Roumanie et on cite: « Si les chauffeurs ne sont pas munis d’une licence de taxi, ils risquent une amende allant de l’équivalent en lei de 5000 à 10000 euros, tandis que si la licence n’est pas à jour, l’amende ira de 200 à 1000 euros. Outre les sanctions pécuniaires, le chauffeur se verra suspendre le droit de conduire son véhicule six mois durant, pendant lesquels, la police suspendra aussi les plaques d’immatriculation. »
Pour leur part, les membres du gouvernement ont assuré élaborer un nouvel acte normatif censé réglementer le marché alternatif de transport, du type Uber ou Clever. Un tel projet se trouve toujours sur la table du Ministre des Transports qui, dit-il, cherche les meilleures solutions juridiques afin d’assurer un régime non discriminatoire sur le marché. Les représentants des VTC affirment que leur activité ne sera pas suspendue, mais que ce sera aux chauffeurs de décider s’ils continuent à transporter des personnes.
Les sanctions sévères pour les chauffeurs de transport alternatif ont été mises en place au bout de plusieurs mois de pressions de la part des chauffeurs de taxi qui ont protesté, par milliers, devant le siège du Gouvernement, en dénonçant la concurrence non loyale d’Uber. « Leurs chauffeurs n’ont pas les mêmes obligations légales que nous et, en plus, leurs revenus ne sont pas fiscalisés », se révoltaient-ils. Quant aux clients, ceux-ci accusent les chauffeurs de taxi d’être impolis et de pratiquer l’évasion fiscale, en refusant souvent de délivrer un reçu en fin de course. Pire, les chauffeurs sont aussi incriminés de recourir à différentes astuces pour majorer le coût, soit en choisissant un trajet plus long, soit en dotant leur voiture d’un dispositif contrefait leur permettant d’augmenter artificiellement le tarif. (trad. Ioana Stancescu)