Des prises de position concernant l’Ukraine
Ştefan Stoica, 22.02.2023, 12:57
Un an après le début de l’offensive russe en Ukraine, Vladimir Poutine ne
change rien dans son discours. Tout au contraire, il persiste dans ses
accusations contre l’Occident qu’il tient pour principal agresseur. Dans un
discours à la nation, le leader du
Kremlin a pointé du doigt les alliés occidentaux de Kiev qu’il accuse d’avoir
mis en place un plan anti-Moscou. Aux dires du président russe, les
responsables de Kiev préparaient de toute manière une offensive militaire dans
le Donbass, au printemps dernier. La Russie traverse une période difficile, a
encore ajouté Poutine, selon lequel son pays est un bastion qui tient bon
devant la décadence de l’Occident qui envisage de faire souffrir le peuple
russe et de le priver de ses richesses.
« L’Ukraine souveraine est un projet construit comme une
anti-Russie », a martelé Vladimir Poutine, tout en ajoutant que tant que
les armes occidentales sont dirigées contre le territoire russe, la Russie sera
forcée à écarter toutes ces menaces qui persistent à ses frontières. Et puis, toujours
dans le cadre de son discours à la nation, le président russe a annoncé la
suspension de la participation de la Russie au traité de réduction des armes
stratégiques New Start, tout en précisant que Moscou pourrait reprendre les
essais nucléaires. En parlant des sanctions économiques qui n’arrêtent pas de
frapper la Fédération de Russie, le leader du Kremlin a précisé que l’économie
russe n’est pas encore agenouillée. Tout au contraire, a-t-il dit, les
sanctions ne font qu’ouvrir la voie à d’autres possibilités de développement
économique.
Si,
dans son discours, Vladimir Poutine s’est adressé seulement aux Russes pour les
convaincre, si c’est toujours nécessaire, de la mauvaise foi occidentale, le
président américain, lui, s’est adressé à tous ceux qui défendent les valeurs
occidentales. Après un voyage surprise à Kiev, en Ukraine, Joe Biden s’est
rendu, mardi, en Pologne, où il a félicité les Ukrainiens pour leur résistance
et a réitéré le soutien inconditionnel que les Etats-Unis et leurs alliés
accordent à la souveraineté et à l’indépendance de l’Ukraine. Dans son
discours, le chef de l’administration américaine a accusé les Russes de
brutalité extrême et de crimes contre l’humanité et a réaffirmé l’engagement de
Washington envers le principe de la défense collective stipulé par l’article 5
du traité de l’OTAN. « Nous seront forts et unis. L’Ukraine ne sera jamais une victoire
pour la Russie » a rassuré Joe Biden, tout en rejetant les accusations proliférées
par Moscou à l’adresse de l’Occident. « La guerre n’est pas une nécessité,
mais une tragédie », a aussi rappelé Joe Biden, insistant sur le fait que
le président Poutine a choisi la guerre. Il pourrait y mettre un
terme. Aux dires du président américain, la guerre pourrait cesser si la
Russie arrête d’attaquer l’Ukraine. En revanche, si l’Ukraine arrête de lutter,
elle disparaîtra comme nation. Voilà pourquoi, il faut qu’ensemble, on aide
Kiev à se défendre, a précisé M. Biden. Présente au discours de son homologue
américain, la présidente de la République de Moldova, Maia Sandu, s’est vu
féliciter publiquement par Joe Biden qui a salué le parcours européen de
Chisinau, en invitant la foule réunie à Varsovie d’applaudir la cheffe de l’Etat
moldave.