Des préparatifs de lutte contre une nouvelle vague pandémique
Eugen Cojocariu, 04.01.2022, 12:15
Après avoir frappé de plein fouet l’Europe et d’autres
régions du monde, la 5ème vague pandémique due au variant Omicron a déferlé sur
la Roumanie. Depuis quelques jours, le taux de contamination est de nouveau à
la hausse et le nombre de nouveaux cas de coronavirus augmente. Les autorités
se réunissent pour débattre des restrictions sanitaires à adopter afin que la
situation épidémiologique particulièrement grave à laquelle le pays s’est
confronté lors de la vague précédente ne se répète plus. L’une des principales
craintes concerne le système médical roumain complètement mis à genoux l’automne
dernier face au nombre de cas de contamination.
Lundi, lors d’une réunion de travail organisée en présence
des responsables de la gestion de la pandémie en Roumanie, le premier ministre
Nicolae Ciuca a présenté l’évolution des cas au niveau national et européen. Y
ont participé les représentants des ministères de la Santé, des Finances, de l’Education,
du Travail et de la Solidarité sociale, tout comme le chef du Département pour
les Situations d’Urgence. Les discussions ont porté sur les mesures à adopter
afin de protéger la population et de permettre le bon fonctionnement des écoles
et des secteurs économiques. Même si la vaccination reste la solution la plus
sure de protection face aux formes graves de maladie, elle ne fait pas trop d’adeptes
dans les rangs des Roumains. Seulement, quelques milliers de personnes
continuent à se faire vacciner chaque jour, d’une première dose, tandis que le pourcentage
de personnes immunisées d’un schéma complet dépasse à peine 40% de la population éligible, de Roumanie. Du
coup, le pays se classe avant dernier dans l’UE du point de vue du niveau
d’immunisation, après la Bulgarie. Les théories conspiratives, la méfiance des
Roumains dans le système médical autochtone et dans les autorités, les
hésitations des responsables politiques ou encore les discours des anti -vaccins
figurent parmi les causes d’une telle situation.
Parallèlement à la poursuite de la campagne de
vaccination, les responsables roumains ont invoqué la possibilité de
réintroduire l’obligation du port de masque de type FFP2 au niveau national.
Les autorités roumaines ont discuté aussi de l’efficacité des programmes
nationaux de dépistage des élèves et ont invoqué la possibilité d’offrir des
masques de protection aux enfants qui n’ont pas les moyens de s’en acheter. Afin
d’assurer le bon fonctionnement des services publiques et des activités
économiques, les responsables roumains ont discuté aussi de la possibilité de
placer certaines catégories de salariés en chômage partiel. Dans ce sens, les
Ministères du Travail et des Finances doivent prévoir les ressources
nécessaires. Une campagne d’information correcte de la population sera
également mise en place, parallèlement à des démarches publiques censées
combattre les infox, peut-on lire dans un communiqué du gouvernement. En
revanche, le même document ne précise rien sur une éventuelle obligation de
présenter son pass sanitaire pour aller travailler. Une telle décision politique
reste toujours en suspens.