Des pourparlers transatlantiques
La Roumanie et les Etats-Unis n’ont jamais été aussi proches, politiquement et militairement, les analystes en sont persuadés, vu les nombreuses preuves en ce sens de ces dernières années. Le chapitre sécurité, développé à travers le partenariat stratégique bilatéral, la coopération militaire en Irak et en Afghanistan ou les éléments du bouclier antimissile à être installés en Roumanie, ce chapitre donc est considéré comme essentiel pour les autorités de Bucarest.
Florentin Căpitănescu, 01.05.2014, 17:29
La Roumanie et les Etats-Unis n’ont jamais été aussi proches, politiquement et militairement, les analystes en sont persuadés, vu les nombreuses preuves en ce sens de ces dernières années. Le chapitre sécurité, développé à travers le partenariat stratégique bilatéral, la coopération militaire en Irak et en Afghanistan ou les éléments du bouclier antimissile à être installés en Roumanie, ce chapitre donc est considéré comme essentiel pour les autorités de Bucarest.
La sécurité, sur fond des évènements qui ravagent l’Ukraine, voisine avec la Roumanie, est au centre de la réunion à Washington du chef de la diplomatie, Titus Corlatean, avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Au cours de cette réunion et de la conférence consacrée à l’Europe organisée en marge du Conseil atlantique, M Corlatean a souligné que Bucarest appuyait sans hésitation l’adoption de sanctions fermes contre la Russie.
Titus Corlatean: « Notre position a été constante, très claire et très engagée. Dans le cadre des débats au niveau européen, tous nos signaux envoyés envers la Fédération de Russie n’ont pas été bien compris à Moscou et il n’existe malheureusement plus de raisons de réfléchir davantage. Nous devons préserver notre crédibilité au niveau de l’Union, examiner et adopter les sanctions supplémentaires qui s’imposent. »
Selon le chef de la diplomatie roumaine, les sanctions de l’Occident devraient être accompagnées d’une présence militaire solide de celui-ci en Europe de l’Est. Le ministre roumain des Affaires étrangères : « C’est un besoin lié à une présence consistante et à un déploiement rapide des capacités militaires de l’OTAN, notamment sur le flanc est de l’Alliance. Il s’agit de la Roumanie, de la Pologne, des pays baltes. Nous avons demandé à l’Alliance de l’Atlantique Nord d’instituer une présence militaire permanente, aérienne, terrestre et maritime, dans notre cas en mer Noire. »
Dans le cas de la Roumanie, les choses évoluent rapidement vu la décision du Canada d’y envoyer six avions de combat. Face à la politique expansionniste de la Russie, les Etats-Unis et l’Union européenne devraient majorer les budgets alloués à la défense sur le Vieux continent, mais aussi promouvoir l’indépendance énergétique des pays communautaires face à la Russie et renforcer les liens économiques entre les deux bords de l’Atlantique. (trad.: Alex Diaconescu)