Des négociations avec les syndicalistes de la Santé.
Les représentants des syndicats du système hospitalier public ont obtenu la promesse dune majoration salariale de 15% de la part du gouvernement, qui vient sajouter aux 5% obtenus en début dannée.
Corina Cristea, 06.02.2024, 00:30
Dans un contexte de mécontentements
liés principalement au niveau des salaires, plusieurs catégories de personnels
ont protesté ces derniers temps en Roumanie, dont ceux du système sanitaire.
Les représentants des confédérations syndicales Sanitas et la Solidarité
sanitaire ont rencontré les représentants du gouvernement à plusieurs reprises
pour leur présenter les principales revendications liées au niveau des salaires
et au déficit de personnel.
Le vice-président de Sanitas, Răzvan Gae, s’est
exprimé sur un réseau de partage : « A
présent tout le monde souffre parce que les suppléments reçus sont au niveau de
l’année 2018 dans le cas de certaines catégories et même au niveau des années 2010-2012,
et le système sanitaire souffre d’un manque sévère de personnel :
infirmières, aides soignantes, brancardiers, personnel administratif,
fonctionnaires. Heureusement, la nouvelle grille des salaires dans le système
public a fait augmenter les salaires des médecins et des spécialistes. Pour le
reste… un médecin interne en première année touche seulement 800 euros. Un
interne en 4e année touche moins de mille euros, s’il assure aussi
des permanences et une aide soignante en clinique ambulatoire spécialisée
touche quelque 500 euros. Enfin une aide soignante travaillant dans la section
de chirurgie d’un grand hôpital se voit rémunérée de 800 euros ». a
déclaré le responsable syndical.
Dans le
cadre de ce nouveau round de négociations lundi avec le premier ministre Marcel
Ciolacu, les leaders syndicaux qui ont demandé une majoration des salaires de
20% ont obtenu la promesse d’une augmentation de 15% qui devrait s’ajouter à
une indexation de 5% en début d’année.
Les deux parties ont décidé d’accorder ces majorations en deux tranches :
10% au mois de mars et 5% au mois de juin. Cependant le système de distribution
de cette majoration n’est pas encore clair et provoque le mécontentement de
certains participants aux négociations. A l’issue de la rencontre avec les
responsables du gouvernement, les représentants de la Confédération syndicale «
Sanitas » ont déclaré ne pas connaitre toutes les données relatives au
nombre des personnes qui travaillent dans le système public de santé. Ce genre
d’informations en cours d’acquisition est particulièrement important afin de
savoir justement quel sera le niveau des majorations salariales dont
bénéficieront toutes les catégories du domaine : médecins,
aides-soignantes, infirmiers, brancardiers et personnel administratifs. Ce
n’est qu’après avoir obtenu ces informations que les syndicalistes décideront
de la poursuite des protestations.
Une majoration importante uniquement sur papier
Par ailleurs, les représentants de la «
Solidarité sanitaire » affirment que la majoration des salaires de base
serait bien inférieure aux 20% promis par le gouvernement. Et cela parce que la
majoration viserait uniquement le salaire de base sans prendre en compte les
bonus touchés par le corps médical, un complément salarial non stable, mais qui
constitue une part non négligeable de leurs revenus. En prenant cet élément en
considération, la majoration salariale augmenterait en réalité de moins de 14%
selon les syndicalistes. Et ce sont les mêmes syndicalistes qui promettent de
poursuivre les négociations avec l’exécutif, tout comme les protestations. Une
manifestation est prévue pour le 11 mars devant le siège du Gouvernement, après
quoi une décision sera adoptée quant au déclenchement de la grève générale, en
fonction du nombre de signatures favorables recensées.