Des mesures économiques
Le projet de loi, adopté à une large majorité par les sénateurs roumains, fait baisser de 5% les contributions des employeurs à la Sécurité sociale. Si les députés suivent cette ligne de vote, le projet législatif sera soumis au plénum des deux Chambres, réunies en session extraordinaire, au début du mois prochain ; s’il passe, il est prévu entrer en vigueur début octobre. Le gouvernement a donné comme argument le besoin du milieu des affaires de voir introduire une telle mesure. Par la baisse de 5% des contributions, les employeurs auront plus de fonds à leur disposition, ce qui permettrait de créer des emplois, en même temps que d’augmenter le nombre des contribuables et de stimuler le milieu des affaires.
Valentin Țigău, 25.06.2014, 14:07
Le projet de loi, adopté à une large majorité par les sénateurs roumains, fait baisser de 5% les contributions des employeurs à la Sécurité sociale. Si les députés suivent cette ligne de vote, le projet législatif sera soumis au plénum des deux Chambres, réunies en session extraordinaire, au début du mois prochain ; s’il passe, il est prévu entrer en vigueur début octobre. Le gouvernement a donné comme argument le besoin du milieu des affaires de voir introduire une telle mesure. Par la baisse de 5% des contributions, les employeurs auront plus de fonds à leur disposition, ce qui permettrait de créer des emplois, en même temps que d’augmenter le nombre des contribuables et de stimuler le milieu des affaires.
Chose rare au Parlement de Bucarest, aussi bien le pouvoir que l’opposition ont salué ledit projet de loi. Quant aux syndicats, ils pensent que l’économie roumaine n’est pas préparée pour l’introduction d’une telle mesure à partir de cet automne. Le leader du Bloc National Syndical, Dumitru Costin, a déclaré que la baisse de la contribution ne fera que déséquilibrer le budget de la Sécurité sociale.
Dumitru Costin: «Vu le modèle économique actuel de la Roumanie, cette réduction n’aura l’effet escompté par le Gouvernement, à savoir la mise au jour des contrats de travail. On devrait arriver à plus de 8 millions de salariés, un nombre géant pour la Roumanie. Il m’est impossible de croire que plus de deux millions d’emplois puissent apparaître en l’espace d’une année. »
Le FMI s’est également montré sceptique à ce sujet. Son porte-parole, Gerry Rice, affirme qu’il faut prendre en compte les effets sur le budget de l’Etat et sur les cibles fiscales pour 2015. A son tour, le vice-président de la Banque européenne d’investissements, Mihai Tănăsescu, croit que la baisse envisagée de la contribution des employeurs à la Sécurité sociale devrait s’accompagner de restructurations.
Mihai Tănăsescu: « Une telle mesure doit être soutenue par une restructuration de l’Administration fiscale, afin de mieux collecter les taxes et impôts, ainsi que par une restructuration des dépenses publiques, avec des priorités mieux définies, pour que les investissements connaissent une évolution à la hausse. »
Pour équilibrer le déficit budgétaire produit par la réduction de la contribution à la Sécurité sociale, le Gouvernement mise sur des mesures compensatoires telles la taxe sur les constructions spéciales, la récupération des dettes des compagnies en situation d’insolvabilité ou encore la majoration de la taxation des carburants. (Trad.: Ileana Taroi)