Des fonds publics aux programmes environnementaux
Le gouvernement de Bucarest vient d’approuver le budget de l’Administration du Fonds de l’environnement, ce qui permettra le donner le coup d’envoi du programme de renouvellement du parc automobile national avant la fin du mois en cours. Les deux programmes par le biais desquels les Roumains peuvent envoyer leurs voitures anciennes à la casse et bénéficier d’une réduction du prix de catalogue d’une voiture flambant neuve, soit à moteur thermique soit hybride ou électrique, bénéficie d’un budget majoré s’élevant cette année à plus de 300 millions d’euros.
Mihai Pelin, 10.03.2023, 13:33
Pourtant, l’édition 2023 de ces programmes gouvernementaux introduit deux changements majeurs par rapport aux années précédentes. Le programme « Le tacot classique », par le biais duquel les bénéficiaires peuvent s’acheter toujours des voitures à moteur thermique mais aux émissions carbone plus réduites propose une prime à la casse de 1400 euros, par rapport à 1200 euros offerts l’année dernière, afin de compenser pour un taux d’inflation de près de 16% enregistré fin 2022. Au total, les Roumains peuvent utiliser deux primes à la casse et bénéficier d’un rabais de près de 3 000 euros, soit le quart du prix d’une Dacia Logan ou d’une citadine, mais toujours en prix de base, sans trop d’options.
Le programme « Le tacot plus », propose, lui, un rabais de près d’onze mille euros du prix d’une voiture électrique. Cette année, le ministère de l’Environnement a pourtant introduit un seuil maximum du prix du véhicule de 75 000 euros, donc le rabais ne s’applique pas aux véhicules électriques de luxe. A ces deux programmes vient s’ajouter un autre appelé « Le tacot local » et qui sera mis en place en collaboration avec les municipalités. Son budget de près de 50 millions d’euros sera assuré en grande partie par le Fonds pour l’environnement, alors que les municipalités en couvriront 20%. Tout propriétaire d’un véhicule vieux de plus de 15 ans pourra l’envoyer à la casse afin de bénéficier d’un montant d’un peu plus de 600 euros. Evidemment, ce programme vise à retirer des routes et surtout des espaces publics les voitures délabrées et abandonnées.
D’autres programmes environnementaux bénéficieront de financements de la part du gouvernement roumain cette année. Le programme d’aménagement des pistes cyclables dispose d’un budget de 10 millions d’euros. 15 millions d’euros ont également été alloués au programme qui encourage les Roumains à remplacer leur électroménager, selon le modèle du programme « Le tacot ». Un autre programme particulièrement attendu cette année est celui appelé « La maison verte » qui subventionne l’installation de panneaux photovoltaïques sur les maisons individuelles. C’est un programme dont le nombre de bénéficiaires ne fait qu’augmenter, annonce Nicolae Ciuca, le premier ministre roumain : « Au niveau du gouvernement, nous avons décidé de doubler le financement alloué à ces projets. Quelque 2 milliards d’euros iront à l’installation de panneaux photovoltaïques afin de porter le nombre de bénéficiaires à 80 000 », a déclaré le premier ministre roumain.
Et si on vient de mentionner l’énergie, disons aussi que la compagnie Public Power Corp, le fournisseur historique et principal d’électricité en Grèce, a racheté les opérations roumaines du géant énergétique italien Enel pour 1,26 milliards d’euros. De l’avis des experts, c’est par des couts de productions réduits, que la Public Power Corp compte doubler sa production d’électricité de sources renouvelables, vu qu’en Grèce elle a été obligée de réduire sa part de marché. Avec 3 millions de clients actuellement, Enel est un des plus importants acteurs du marché énergétique de Roumanie, où la compagnie était présente depuis 2005. Par cette transaction, la compagnie grecque, qui compte au total 6 millions de clients, renforcera sa position géostratégique dans la région des Balkans, pour devenir le principal acteur de l’Europe du sud-est. (trad. Alex Diaconescu)