Des crédits toujours plus chers
Utilisé pour calculer le coût des crédits à la
consommation en lei à taux variable, l’indice de référence Robor sur trois mois
ne cesse de s’accroître, se situant actuellement à 8,11% par an, alors qu’il
était de 3% en début d’année. Un
pourcentage plus élevé n’a plus été enregistré depuis le 1er février
2010, lorsque cet indice campait à 8,15%, rappelle la Banque nationale de
Roumanie (BNR). Près de la moitié des crédits en lei contractés en Roumanie
sont calculés en fonction de l’indice Robor.
Mihai Pelin, 05.08.2022, 11:30
Utilisé pour calculer le coût des crédits à la
consommation en lei à taux variable, l’indice de référence Robor sur trois mois
ne cesse de s’accroître, se situant actuellement à 8,11% par an, alors qu’il
était de 3% en début d’année. Un
pourcentage plus élevé n’a plus été enregistré depuis le 1er février
2010, lorsque cet indice campait à 8,15%, rappelle la Banque nationale de
Roumanie (BNR). Près de la moitié des crédits en lei contractés en Roumanie
sont calculés en fonction de l’indice Robor.
Selon l’analyste financier Adrian Negrescu,
de nombreux titulaires de crédits arrivent à payer des mensualités de
remboursement supérieures de 50% et même de 80% à celles de l’année passée. Une
première solution, affirme-t-il, serait de remplacer le Robor par l’Indice de
référence pour les crédits à la consommation (IRCC), ce qui ferait baisser
lesdites mensualités sur un ou deux ans: « Pour passer de Robor à IRCC, il suffit
de déposer une demande à la banque qui a accordé le crédit. C’est une demande
légale, que les banques devraient résoudre dans les plus brefs délais, sous
trente jours, en règle générale. Si la banque refuse de prendre en compte votre
demande de passer à l’IRCC, car cette possibilité existe aussi, vous pouvez
faire appel au Centre de solution des litiges dans le domaine bancaire, une
institution dont le rôle est de vous aider à négocier de nouvelles conditions avec
la banque. »
Une autre option serait celle de refinancer un prêt, en prenant en
compte les offres des banques. Dans les
cas des personnes qui ont perdu leur emploi, l’unique solution est de reporter
de quelques mois le paiement des mensualités de remboursement, en attendant de
trouver un nouveau contrat de travail, affirme Adrian Negrescu: « C’est pourquoi les
personnes en difficulté, c’est-à-dire dans l’impossibilité de trouver un emploi,
la faillite personnelle ou la rétractation d’un crédit sont deux autres
solutions pour se libérer du fardeau d’un prêt qu’elles ne peuvent plus
rembourser. » L’analyste financier, qui estime un indice Robor
de 9% pour la prochaine période, avertit que les intérêts continueront d’augmenter
tant que l’inflation reste élevée.
Pour les banques centrales, responsables de
la stabilité des prix, la majoration du taux directeur est la mesure la plus
commode pour faire baisser l’inflation. La
hausse des intérêts freine la demande de nouveaux crédits, avec tout de même un
effet sur les crédits déjà contractés, à travers la majoration des intérêts
variables. Plus les crédits de la Banque centrale aux banques commerciales sont
chers, plus les intérêts sur le marché interbancaire seront chers aussi. En Europe, plusieurs banques centrales ont
décidé de majorer leurs taux directeurs, en raison de la situation économique
mondiale. La pandémie de COVID-19, qui n’est toujours pas finie, a « court-circuité »
les chaînes d’approvisionnement ; la guerre en Ukraine, qui est venue s’ajouter
en février, a été suivie par les sanctions contre la Russie, qui ont ébranlé
les marchés de l’énergie. (Trad. Ileana Ţăroi)