Démonstrations et débats sur l’exploitation de Rosia Montanà
Des milliers de Roumains s’opposant au projet de l’exploitation aurifère par des cyanures de Rosia Montanà (au centre de la Roumanie) sont descendus dans les rues de Bucarest pour la sixième semaine consécutive. Des protestations semblables ont eu lieu, aussi, dans d’autres villes roumaines et étrangères. Les manifestants exigent le retrait du projet de loi controversé qui stipule l’extraction de ces gisements, l’annulation du contrat avec la société canadienne qui devrait exploiter ces ressources, l’interdiction des exploitations à base de cyanures en Roumanie et l’introduction de la zone Rosia Montanà dans le patrimoine de l’UNESCO. En échange, les partisans du projet, surtout les gens habitant la zone en question, disent que l’ouverture de la mine créerait des emplois et pourrait résoudre les problèmes économiques et sociaux.
România Internațional, 07.10.2013, 14:42
Des milliers de Roumains s’opposant au projet de l’exploitation aurifère par des cyanures de Rosia Montanà (au centre de la Roumanie) sont descendus dans les rues de Bucarest pour la sixième semaine consécutive. Des protestations semblables ont eu lieu, aussi, dans d’autres villes roumaines et étrangères. Les manifestants exigent le retrait du projet de loi controversé qui stipule l’extraction de ces gisements, l’annulation du contrat avec la société canadienne qui devrait exploiter ces ressources, l’interdiction des exploitations à base de cyanures en Roumanie et l’introduction de la zone Rosia Montanà dans le patrimoine de l’UNESCO. En échange, les partisans du projet, surtout les gens habitant la zone en question, disent que l’ouverture de la mine créerait des emplois et pourrait résoudre les problèmes économiques et sociaux.
C’est une mission difficile qui incombe à la Commission parlementaire spécialement formée pour le projet Rosia Montanà qui à la suite d’audiences, d’analyses, de visites sur place, doit rédiger un rapport. Les travaux de la commission entament une troisième et dernière semaine. Jusqu’à présent, les opinions de la classe politique et de la société civile à l’égard du projet demeurent divisées. Le Parti Démocrate Libéral et l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie (d’opposition) ont annoncé ne pas voter le projet de loi avalisé par l’exécutif.
Ce qui surprend, le Parti National Libéral, membre de la coalition au gouvernement a annoncé, à son tour, son vote contre le projet, en dépit du fait qu’il a des ministres dans le cabinet. Enfin, au sein du Parti Social Démocrate, numéro un de la coalition au gouvernement, les opinions sont partagées. Pendant les deux dernières semaines, les membres de la commission ont audité les représentants du gouvernement qui soutiennent qu’à la suite des négociations par le contrat avec la société canadienne l’Etat roumain a obtenu des conditions beaucoup meilleures en matière de conditions d’environnement, des redevances et de sa participation.
Selon le ministre délégué au budget, Liviu Voinea, l’Etat roumain pourrait toucher, rien que des redevances, de 400 à 600 millions de dollars, compte tenu du prix de l’once d’or sur les marchés internationaux. Les représentants de la compagnie canadienne ont garanti aux membres de la commission que les avantages sont beaucoup plus importants que les désavantages. Ils affirment que la procédure d’extraction utilisant des cyanures ne nuit pas à l’environnement ou à la santé des gens et qu’elle observe la législation européenne. Plus, l’exploitation minière des Carpates Occidentaux contribuerait de 5,2 milliards de dollars à l’économie roumaine.
De l’autre part, les adversaires du projet avertissent que les bénéfices économiques sont trop insignifiants par rapport aux nuisances sur l’environnement, irréversibles, selon eux. Les contestataires disent que les galeries romanes de la zone seraient détruites en même temps que quelques massifs montagneux. Audité la semaine dernière par la Commission visant le contrôle du Service Roumain de Renseignements (SRI), son chef, George Maior, dit que Rosia Montanà constitue un problème de sécurité nationale et qu’il ne saurait pas se prononcer sur l’opportunité d’implémentation de ce projet. (trad.: Costin Grigore)