Défense nationale concrète
La stratégie de l’UE en matière de sécurité et défense était à l’agenda du Conseil suprême de défense du pays, réuni mardi à Bucarest. Selon le président Klaus Iohannis, qui en a présidé la séance, cette stratégie porte tout d’abord sur la recherche, censée renforcer l’industrie de la défense européenne et sur les modalités permettant une meilleure coopération des armées nationales.
Roxana Vasile, 05.07.2017, 13:25
La stratégie de l’UE en matière de sécurité et défense était à l’agenda du Conseil suprême de défense du pays, réuni mardi à Bucarest. Selon le président Klaus Iohannis, qui en a présidé la séance, cette stratégie porte tout d’abord sur la recherche, censée renforcer l’industrie de la défense européenne et sur les modalités permettant une meilleure coopération des armées nationales.
Klaus Iohannis: “Je tiens à rappeler la discussion que j’ai eue au sujet de l’Europe à plusieurs vitesses. Comme je l’avais expliqué à ce moment-là, on ne parle plus dans ces termes, mais de projets ouverts à tout le monde, auxquels peut prendre part quiconque peut et veut le faire. En ce qui la concerne, la Roumanie souhaite participer à tout ce qui a trait à la sécurité des frontières extérieures et de ses citoyens.”
Le Conseil suprême de défense du pays a approuvé les effectifs et les moyens techniques des ministères de la Défense et de l’Intérieur, susceptibles d’être déployés dans des missions hors des frontières nationales. Le président Klaus Iohannis explique: “On a augmenté les effectifs jusqu’au niveau maximal de 1.793 personnes, militaires et civils du ministère de la Défense, et de 971 autres du ministère de l’Intérieur, qui peuvent participer à des misions à l’étranger. En réalité, il n’y a pas à présent autant de personnes et peut-être qu’il n’y en aura pas non plus en 2018, mais on a tous constaté que la situation peut changer du jour au lendemain. Nous voulons avoir la certitude de disposer d’une marge confortable, de sorte à pouvoir déployer, au besoin, un nombre supplémentaire de forces dans ces missions.”
L’armée roumaine attend toujours des équipements adéquats. Le Plan national de dotation de l’armée pour la période 2017-2026 a été retiré de l’ordre du jour du Conseil suprême de défense du pays, parce qu’il ne mentionnait pas un budget de la défense porté à 2% du PIB, pour au moins une décennie, comme prévu dans l’accord signé par tous les partis parlementaires. Par conséquent, le document sera modifié et soumis au débat à l’occasion d’une réunion ultérieure du Conseil suprême de défense du pays. L’intention de Bucarest, a martelé le chef de l’Etat, n’est pas de dépenser tout cet argent en achetant des blindés, des avions ou de la munition, mais d’investir aussi dans du matériel logistique.
Le récent accident de la route, soldé par la mort de trois militaires roumains, fait ressortir, une fois de plus, la nécessité d’une dotation basique, car chaque jour de retard risque de nuire à la sécurité nationale. Selon le chauffeur du camion qui transportait les militaires, l’accident aurait été provoqué par une défaillance du système de freinage. Les officiels ont évité, eux, de parler de l’ancienneté et du degré d’usure des véhicules de l’armée. (trad. : Mariana Tudose)