Débats sur le budget de l’Etat
Le principal sujet sur lequel se penchent actuellement le pouvoir de Bucarest c’est le budget de l’année 2017. Le gouvernement a l’intention d’envoyer au Parlement, avant le 25 de ce mois, un projet où des enveloppes importantes sont attribuées à la Santé, à l’Education et aux Transports, ainsi qu’à la Défense. « Nous devons tenir les engagements assumés en tant que membre de l’OTAN et donc l’Armée doit recevoir 2% du PIB », affirmait le premier ministre Sorin Grindeanu dans une interview à une chaîne de télévision.
Leyla Cheamil, 16.01.2017, 13:40
Le principal sujet sur lequel se penchent actuellement le pouvoir de Bucarest c’est le budget de l’année 2017. Le gouvernement a l’intention d’envoyer au Parlement, avant le 25 de ce mois, un projet où des enveloppes importantes sont attribuées à la Santé, à l’Education et aux Transports, ainsi qu’à la Défense. « Nous devons tenir les engagements assumés en tant que membre de l’OTAN et donc l’Armée doit recevoir 2% du PIB », affirmait le premier ministre Sorin Grindeanu dans une interview à une chaîne de télévision.
Dans le même temps, les ministères des Communications et de l’Energie, le Secrétariat général du gouvernement et les deux Chambres du Parlement recevraient moins d’argent. Le chef de l’Exécutif a précisé que la stratégie budgétaire reposait sur les données fournies par la Commission nationale de la prospective et que le déficit budgétaire serait maintenu à 3% du PIB : « Pour 2017, nous tablons sur un PIB de 815 milliards de lei (quelque 180 milliards d’euros), sur une croissance économique de 5,2%, sur une inflation de 1,4% et sur la création d’environ 180 000 emplois. Ces chiffres soutiennent les mesures que nous avons adoptées lors de la séance du gouvernement de la semaine passée. En 2017, nous avons des recettes de 253,1 milliards de lei (un peu plus de 56 milliards d’euros) et des dépenses de 277,2 milliards de lei (un peu plus de 61 milliards d’euros). La différence qui en résulte, de 24,1 milliards de lei (près de 5,4 milliards d’euros), est en dessous du déficit de 3%. », a précisé le premier ministre Sorin Grindeanu.
Une partie de l’opposition parlementaire doute de la capacité des sociaux-démocrates de tenir leurs promesses électorales sans creuser le déficit budgétaire annoncé. Le président de l’Union Sauvez la Roumanie, Nicusor Dan, opine que : « Nous déciderons si nous voterons le budget quand nous recevrons la copie. La seule chose que je puisse prévoir c’est que, de l’avis de nos experts, il est impossible que les promesses électorales du PSD restent à l’intérieur des 3% de déficit. Le PSD semble vouloir jeter de l’argent à droite et à gauche, or cela ne peut entraîner qu’une dette très importante ou de l’inflation. »,a conclu le président de l’Union Sauvez la Roumanie, Nicusor Dan.
Les sociaux-démocrates assurent néanmoins que les fonds existent pour mettre en œuvre les mesures annoncées pendant la campagne électorale. Ainsi, le gouvernement a majoré le salaire minimum, qui passera, au 1er février, de 1250 lei (environ 280 euros) à 1450 lei (environ 320 euros) par mois. Il a également augmenté de 50% les salaires des artistes et des personnels des institutions du spectacle et de 9% le point de retraite, qui sera de 1000 lei (environ 220 euros) à partir du 1er juillet prochain. (trad Ileana Taroi)