Débats sur des défis écologiques
L’Accord de Paris a défini des objectifs ambitieux en matière de diminution de l’utilisation des combustibles fossiles et de réduction de la production de gaz à effet de serre, afin de lutter contre les effets du réchauffement climatique. Cette fois-ci, en Pologne, la Conférence de Katowice devrait adopter, au bout de deux semaines de débats, un ensemble de mesures pour réaliser ces objectifs. Une démarche qui n’est pas du tout facile, vu les divergences politiques des Etats, et surtout des implications financières.
Daniela Budu, 03.12.2018, 13:10
Les Etats doivent également confirmer clairement les engagements assumés pour 2020, notamment après la décision du président américain Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’Accord de Paris. L’économie américaine, une des plus développés au monde, continuerait, donc, à utiliser tous les types de combustibles, y compris les plus polluants.
La COP24 de Katowice devrait aussi confirmer l’allocation du financement nécessaire à la réalisation de la transition durable vers la cible « 0 émissions de carbone ».
Graţiela Gavrilescu, vice-premier ministre et ministre de l’environnement, qui est à la tête de la délégation de la Roumanie à la COP24, a reconfirmé les engagements pris par Bucarest : « Premièrement, la Roumanie se rallie à tous les objectifs et à la position de l’Union européenne, et deuxièmement nous maintenons notre position concernant les cibles mentionnées à l’article 6 de l’Accord de Paris. Ce sont des cibles extrêmement ambitieuses que nous avons assumées. »
Bucarest a une stratégie bien articulée, et ne s’attend pas à ce que les obligations assumées soient modifiées, a encore précisé la ministre roumaine de l’environnement, Graţiela Gavrilescu : « La Roumanie a une stratégie pour combattre les changements climatiques et se doter d’une économie qui produise peu d’émissions de carbone Elle a aussi des politiques publiques de réductions des émissions de gaz à effet de serre et nous avons aussi une stratégie de développement durable que nous souhaitons mettre en œuvre dans les deux prochaines années. »
Des rapports scientifiques internationaux rendus publics avant le début de la Conférence de Katowice suggèrent que l’humanité a encore devant elle une douzaine d’années pour faire baisser de moitié les gaz à effet de serre, et pour éviter une catastrophe climatique. Les négociateurs devront d’abord définir le fonctionnement de l’Accord de Paris au moment de son entrée en vigueur en 2020, afin de limiter la hausse globale des températures à moins de 2 degrés par siècle. (Trad. : Ileana Ţăroi)