Débats au sujet de la loi de la vaccination
Le ministère de la Santé de Bucarest a soumis au débat public le projet de la loi de la vaccination. Aux termes du document, les parents qui inscrivent leurs enfants dans une institution d’enseignement sont tenus de présenter une attestation prouvant que l’enfant a été vacciné conformément au schéma d’immunisation obligatoire. Sinon, le parent est obligé de présenter dans un délai de 60 jours un calendrier de récupération des vaccins obligatoires. En cas de contre-indication, le parent doit présenter un certificat médical en ce sens.
Florentin Căpitănescu, 12.04.2017, 13:57
Le ministère de la Santé de Bucarest a soumis au débat public le projet de la loi de la vaccination. Aux termes du document, les parents qui inscrivent leurs enfants dans une institution d’enseignement sont tenus de présenter une attestation prouvant que l’enfant a été vacciné conformément au schéma d’immunisation obligatoire. Sinon, le parent est obligé de présenter dans un délai de 60 jours un calendrier de récupération des vaccins obligatoires. En cas de contre-indication, le parent doit présenter un certificat médical en ce sens.
Pour leur part, les institutions d’enseignement seront obligées de refuser la participation aux cours des enfants non-vaccinés, durant une épidémie confirmée par la Direction de Santé publique. Une commission chargée de l’immunisation sera constituée dans chaque comté du pays. Elle devra dresser la liste des enfants non-vaccinés, offrir du conseil aux parents et les aider à établir des plans de récupération des vaccins non-effectués.
Dans le cas des enfants âgés de trois ans qui n’ont pas été vaccinés, les commissions saisiront les institutions habilitées à constater l’infraction de mauvais traitements appliqués au mineur par les parents. Même si dans la forme proposée par le ministère de la Santé, la Loi de la vaccination ne prévoit pas un chapitré dédié expressément aux sanctions infligées aux parents, cet aspect sera sans nul doute corrigé, affirme le ministre Florian Bodog :« Le projet de loi soumis au débat public ne contient pas un chapitre consacré aux sanctions, mais on le sait tous, toute loi que nous souhaitons appliquer avec des résultats notables, doit absolument inclure ce chapitre des sanctions. Elles figureront dans la loi suite au débats public et aux débats au sein des Commission spécialisées du Sénat et de la Chambre des Députés. » a déclaré le ministre roumain de la Santé.
La loi de la vaccination intervient alors qu’une épidémie de rougeole frappe la Roumanie depuis l’automne dernier. Plus de 4000 cas d’infection ont été confirmés et une vingtaine de décès sont dus à cette épidémie. Le conseiller du ministre de la Santé, Alexandru Rafila, souligne combien importante est la vaccination des enfants contre la rougeole : « Pourquoi ces personnes tombent-elles malades ? Parce que le virus de la rougeole circule parmi les enfants de 1 à 5 ans qui n’ont pas été vaccinés. Il existe donc le risque que les bébés ceux de moins d’un an soient infectés, puisqu’ils ne sont pas encore protégés par le vaccin » a précisé Alexandru Rafila, conseiller du ministre roumain de la Santé.
Afin d’accroître le taux d’immunisation de la population, les spécialistes recommandent une série de mesures telles les campagnes d’information, mais aussi l’approvisionnement continu et complet en doses de vaccin. D’ailleurs des sanctions seront infligées aux officiels du système de santé publique responsables des retards injustifiés dans l’approvisionnement en vaccins. Rappelons-le, à présent les stocks de vaccins contre la rougeole ont été épuisés dans plusieurs départements du pays. (trad. Alex Diaconescu)