Débat autour de la vaccination des enfants
La vaccination sauve des vies, affirment les spécialistes étrangers de la santé. Voilà pourquoi ils recommandent de respecter les programmes obligatoires de vaccination, dans le contexte où les cas de rougeole se font toujours plus nombreux en Roumanie. Les quelque 600 cas recensés depuis le début de l’année et le décès de trois bébés ont déterminé les autorités à déclarer l’épidémie, la semaine dernière.
Valentin Țigău, 28.09.2016, 13:55
La vaccination sauve des vies, affirment les spécialistes étrangers de la santé. Voilà pourquoi ils recommandent de respecter les programmes obligatoires de vaccination, dans le contexte où les cas de rougeole se font toujours plus nombreux en Roumanie. Les quelque 600 cas recensés depuis le début de l’année et le décès de trois bébés ont déterminé les autorités à déclarer l’épidémie, la semaine dernière.
Elles ont aussi demandé l’évaluation immédiate des mesures prises à l’échelle nationale pour lutter contre cette maladie. Les rapports dressés par les Directions départementales de la santé publique révèlent qu’un nombre important d’enfants n’ont pas été vaccinés. La société civile a promptement réagi. L’Avocat du peuple, qui s’est saisi d’office, a sollicité au ministère de la Santé d’expliquer pourquoi le projet législatif concernant la vaccination obligatoire n’a parcouru, depuis avril dernier, aucune des étapes obligatoires.
Par ailleurs, les médecins traitants et les représentants du ministère pointent du doigt le refus des parents de faire vacciner leurs enfants, même si cette mesure de prévention n’est pas stipulée dans la loi. Le ministère de la Santé a fait savoir qu’il allait démarrer une ample campagne de sensibilisation aux avantages du vaccin anti-rougeoleux de sorte à faire baisser le nombre d’enfants non vaccinés.
Voici ce que déclarait Dumitra Gindrovel, coordonnatrice du groupe de vaccinologie au sein de la Société nationale des médecins traitants: Les médecins traitants et les autorités mettent en garde contre le risque de la réapparition de certaines maladies infectieuses qui n’ont pas tout à fait disparu. Pour l’instant, on ne peut parler que de l’éradication de la variole et de l’élimination de la poliomyélite. Le fait que l’objectif fixé par l’Organisation mondiale de la santé d’éliminer la rougeole et la rubéole en Europe avant 2015 n’ait pas été atteint s’explique justement par certains éléments que l’on ne peut pas prévoir.
Selon les données fournies par l’UNICEF et l’OMS, la Roumanie compte parmi les pays de l’UE à enregistrer le taux de mortalité le plus élevé chez les enfants de moins de 5 ans. La vaccination représente un moyen efficace de réduction de la mortalité, martèlent les spécialistes. En passe d’être approuvée, la loi de l’obligation vaccinale est susceptible de réguler plus rigoureusement ce domaine.
Rien qu’un exemple: qu’il s’agisse du secteur public ou privé, tous les fournisseurs de services médicaux impliqués dans la vaccination, seront obligés de s’inscrire au Registre national informatique de vaccination. Cela facilitera la centralisation des données concernant la vaccination de la population et permettra l’élaboration d’une stratégie nationale dans ce domaine. (trad. Mariana Tudose)