De nouvelles approches diplomatiques
Evénement coutumier du mois de septembre, la réunion annuelle de la diplomatie roumaine postcommuniste s’est, elle aussi, adaptée aux restrictions imposées par l’actuel contexte pandémique. Du coup, elle se déroulera en ligne, en visioconférence. Pour le reste, les piliers sur lesquels reposera la politique étrangère de Roumanie resteront inchangés, comme l’a précisé en ouverture de la réunion le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. La diplomatie roumaine devra continuer à œuvrer pour renforcer le rôle de Bucarest au sein de l’UE et de l’OTAN et pour élargir le Partenariat stratégique roumano- américain, a conclu Klaus Iohannis.
Bogdan Matei, 08.09.2020, 11:26
Evénement coutumier du mois de septembre, la réunion annuelle de la diplomatie roumaine postcommuniste s’est, elle aussi, adaptée aux restrictions imposées par l’actuel contexte pandémique. Du coup, elle se déroulera en ligne, en visioconférence. Pour le reste, les piliers sur lesquels reposera la politique étrangère de Roumanie resteront inchangés, comme l’a précisé en ouverture de la réunion le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. La diplomatie roumaine devra continuer à œuvrer pour renforcer le rôle de Bucarest au sein de l’UE et de l’OTAN et pour élargir le Partenariat stratégique roumano- américain, a conclu Klaus Iohannis.
Un point de vue soutenu aussi par le ministre des affaires étrangères, Bogdan Aurescu. Celui-ci a précisé que dans l’actuel contexte de pandémie, son ministère a commencé depuis trois mois à réfléchir à de nouvelles lignes directrices d’action diplomatique qui déboucheront sur des stratégies censées répondre aux réalités internationales. En fait, la crise provoquée par le coronavirus risque d’amplifier les tensions internationales et la Roumanie doit s’y adapter. La réunion de la diplomatie roumaine devra, d’une part, examiner les grandes tendances mondiales et européennes créées ou accélérées par la pandémie et, de l’autre, préparer la mise en place d’un mécanisme d’alerte en situation de crise.
En revanche, Bogdan Aurescu affirme que:« S’adapter aux réalités internationales n’implique aucun changement majeur des fondements de notre diplomatie. Nous continuerons à accroître notre rôle au sein de l’UE et de l’OTAN, à développer et à renforcer le partenariat stratégique avec les Etats-Unis et à soutenir le multiculturalisme et les valeurs démocratiques. »
Présent aux débats, le premier ministre, Ludovic Orban, a insisté sur la nécessite que la Roumanie emprunte une direction prévisible dans ses rapports internationaux, fine allusion aux initiatives diplomatiques souvent surprenantes des anciens gouvernements de gauche. Ludovic Orban: « Fini le temps des aventures diplomatiques mises en place sur ordre politique partisan. Fini aussi le temps des tensions et des combats menés par des petits soldats en carton. A présent, la Roumanie a à sa tête un gouvernement profondément déterminé à défendre la démocratie et les engagements internationaux d’abord avec les partenaires stratégiques, les Etats-Unis, l’UE et l’OTAN, et ensuite avec tous les autres partenaires. »
Détail important: parmi les personnalités invitées cette année à la réunion figure aussi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, et l’adjoint au secrétaire général de l’OTAN, le roumain Mircea Geoana, ancien ministre des affaires étrangères de la Roumanie. (trad. Ioana Stancescu)