De nouveaux ministres au sein du gouvernement roumain
Trois premiers ministres – Sorin Grindeanu, Mihai Tudose et Viorica Dancila – et plus de 70 ministres a changé la majorité parlementaire formée du Parti social démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates, depuis son installation au pouvoir, il y a deux ans et demie. Lasse de tous ces changements, la presse a regardé d’un œil plutôt indifférent la cérémonie de lundi lors de laquelle, les nouveaux ministres de la Justice, des Fonds Européens et des Roumains du monde entier ont prêté serment devant le chef de l’Etat. Antérieurement, celui-ci avait signé les décrets de nomination d’Ana Birchall à la tête de la Justice, de la députée, Roxana Mînzatu, à la direction des Fonds Européens et de Natalia Intotero à la tête du Ministère chargé de la diaspora, un portefeuille qu’elle avait abandonné dans un premier temps dans une tentative d’occuper un siège à la future Assemblée législative européenne.
Bogdan Matei, 11.06.2019, 12:13
Trois premiers ministres – Sorin Grindeanu, Mihai Tudose et Viorica Dancila – et plus de 70 ministres a changé la majorité parlementaire formée du Parti social démocrate et de l’Alliance des libéraux et des démocrates, depuis son installation au pouvoir, il y a deux ans et demie. Lasse de tous ces changements, la presse a regardé d’un œil plutôt indifférent la cérémonie de lundi lors de laquelle, les nouveaux ministres de la Justice, des Fonds Européens et des Roumains du monde entier ont prêté serment devant le chef de l’Etat. Antérieurement, celui-ci avait signé les décrets de nomination d’Ana Birchall à la tête de la Justice, de la députée, Roxana Mînzatu, à la direction des Fonds Européens et de Natalia Intotero à la tête du Ministère chargé de la diaspora, un portefeuille qu’elle avait abandonné dans un premier temps dans une tentative d’occuper un siège à la future Assemblée législative européenne.
En revanche, l’homme fort de Cotroceni a rejeté la proposition de Viorica Dancila de faire de Titus Corlatean le nouveau vice premier ministre chargé de la mise en place des partenariats stratégiques. Klaus Iohannis a demandé à la première ministre de faire une nouvelle proposition et a rendu Corlatean, ancien ministre des Affaires Etrangères, responsable du désastre des élections de 2014, quand des dizaines de milliers de ressortissants roumains n’ont pas pu voter lors du premier tour de scrutin. Puisque la réputation de M. Corlatean n’est pas sans faille – une condition obligatoire de la fiche d’un vice premier ministre chargé de la mise en œuvre des partenariats stratégiques, je demande une nouvelle nomination. Considéré comme un diplomate jeune et un ministre efficace, Corlatean a démissionné à l’époque, rappelle la presse, pour que le deuxième tour de scrutin soit géré, d’une façon tout aussi désastreuse, par l’actuel chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu.
Selon la presse roumaine, d’autres changements se préparent au sein du PSD. Mis au pied du mur après avoir perdu les européennes et après la condamnation de son leader, Liviu Dragnea, pour des faits de corruption, le parti essaie de se réinventer à l’occasion de son congrès extraordinaire prévu le 29 juin. Dans une tentative de faire bonne figure, certaines voix du parti avancent même l’idée de renvoyer du gouvernement les ministres sévèrement contestés tels celui de l’Agriculture, Petre Daea ou encore celle de l’Education, Ecaterina Andronescu. Un remaniement élargi du cabinet Dancila pourrait à la limite, concerner aussi la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan ou le chef de la diplomatie, Teodor Melescanu, auxquels le chef de l’Etat a déjà demandé de démissionner, les rendant responsables de la mauvaise organisation des dernières élections européennes.