De l’argent pour l’Ukraine
La ministre roumaine des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, a évoqué au Luxembourg l'importance d'accélérer l'appui militaire à l'Ukraine
Roxana Vasile, 25.06.2024, 12:56
La ministre roumaine des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu, a représenté lundi dernier la Roumanie à la réunion de ses homologues des Etats membres de l’Union européenne. L’agression de la Russie contre l’Ukraine figurait en tête de liste de l’ordre du jour des pourparlers au Luxembourg. Mme Odobescu a souligné l’importance d’accélérer l’appui militaire à l’Ukraine voisine, rappelant, dans ce contexte, la récente décision du Conseil suprême de défense nationale concernant le transfert par la Roumanie à l’Ukraine d’un système de missiles sol-air Patriot. Mme Odobescu a également évoqué l’importance des engagements de sécurité entre l’UE et l’Ukraine et a souligné l’importance de l’implication de l’Union pour aider l’Ukraine à restaurer l’infrastructure civile gravement affectée par les attaques russes.
Et elle de saluer l’adoption du 14ème paquet de mesures restrictives contre la Russie. Les nouvelles sanctions visent 116 entités, des entreprises et des personnes, le gaz liquéfié russe, l’interdiction pour les navires qui le transportent d’entrer dans les ports européens, mais aussi l’exportation de certains composants nécessaires à l’industrie énergétique russe. En revanche, la Hongrie continue de bloquer certains dossiers importants pour l’Ukraine, dont la valeur touche les 2,4 milliards d’euros.
Selon le correspondant de Radio Roumanie, à part les institutions européennes, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré avoir trouvé une solution pour que les premiers fonds soient disponibles dès le mois en cours. Il s’agit de l’utilisation des profits générés par les actifs russes mis ous séquestre pour financer l’Ukraine. Selon le responsable, du point de vue juridique, si un Etat membre n’avait pas participé, dans le passé, à la décision concernant l’utilisation du profit, il ne pouvait pas non plus participer à la décision concernant la manière d’utiliser cet argent. Le sujet sera abordé cette semaine lors du sommet des dirigeants européens.
L’intégration de l’Ukraine et de la République de Moldavie à l’Union européenne
Entre temps, l’Ukraine et la République de Moldavie lancent officiellement ce mardi à Luxembourg des négociations censées permettre à ces deux pays d’être un jour membres à part entière de l’UE. Il s’agit d’un processus qui s’annonce long et difficile le long duquel les deux Etats doivent aligner leurs législations nationales aux normes du bloc communautaire. Depuis qu’elles ont obtenu le statut de pays candidats, l’Ukraine et la Moldavie ont fait des ajustements généraux dans des domaines clés, par lesquels elles ont démontré leur volonté de se rapprocher de la législation de l’Union. Par contre, à l’heure où l’on parle, l’Ukraine et la République de Moldavie devront procéder à des changements en profondeur dans presque tous les secteurs, afin de pouvoir, au bout de quelques années, adhérer à l’Union européenne. La Roumanie, par la voix de la ministre des Affaires étrangères Luminița Odobescu, a réitéré son appui au parcours européen des deux candidats.