Contrôles et amendes pendant la période de pandémie
Après une recrudescence préoccupante des cas d’infection au coronavirus enregistrée dernièrement en Roumanie, suite aux mesures de déconfinement, les autorités ont renforcé leurs contrôles afin de vérifier si les mesures sanitaires en vigueur sont respectées. Les contrôles ont visé notamment les régions touristiques animées telles que la côte de la mer Noire ou encore les stations de montagne de la Vallée de la Prahova. Des patrouilles mixtes, formés de policiers, gendarmes et représentants de différentes institutions de contrôle ont entrepris des vérifications aussi bien auprès du personnel de l’hôtellerie – restauration qu’auprès des personnes physiques. « Notre principal but est de prévenir, pas de sanctionner », ont fait savoir les autorités qui ont mis en place des mesures fermes à chaque fois que des irrégularités ont été constatées.
Eugen Coroianu, 06.07.2020, 00:33
Après une recrudescence préoccupante des cas d’infection au coronavirus enregistrée dernièrement en Roumanie, suite aux mesures de déconfinement, les autorités ont renforcé leurs contrôles afin de vérifier si les mesures sanitaires en vigueur sont respectées. Les contrôles ont visé notamment les régions touristiques animées telles que la côte de la mer Noire ou encore les stations de montagne de la Vallée de la Prahova. Des patrouilles mixtes, formés de policiers, gendarmes et représentants de différentes institutions de contrôle ont entrepris des vérifications aussi bien auprès du personnel de l’hôtellerie – restauration qu’auprès des personnes physiques. « Notre principal but est de prévenir, pas de sanctionner », ont fait savoir les autorités qui ont mis en place des mesures fermes à chaque fois que des irrégularités ont été constatées.
Par exemple, lors des contrôles effectués en une seule nuit sur le littoral roumain, les amendes infligées ont dépassé les 35000 euros, tandis que les 170 vérifications menées dans les stations de la Vallée de la Prahova ont débouché sur une centaine d’amendes. Dans le département d’Arges, dans le sud, près de 180 personnes ont été sanctionnées pour ne pas avoir porté de masque dans des espace clos, où le port de cet accessoire est obligatoire. A Brasov, les organisateurs d’un festival se sont vu infliger une amende de presque 10000 euros et leurs activités ont été suspendues pour non-respect des mesures de distanciation sociale.
A Bucarest, un club a eu une amende et a été fermé temporairement le week-end dernier pour des raisons similaires. Concrètement, plus de 1100 amendes totalisant une centaine de milliers d’euros ont été appliquées vendredi soir, en Roumanie, lors des contrôles effectués par presque 8000 fonctionnaires du ministère de l’Intérieur mobilisés pour ces activités. Les responsables avertissent que de telles actions auront lieu pendant toute la période de l’état d’alerte, notamment sur la côte de la mer Noire, dans des zones de grande affluence, des galeries commerciales, des marchés, sur des terrasses et dans les clubs en plein air. Le ministre roumain de l’Intérieur, Marcel Vela, a précisé que les opérateurs économiques qui enfreignent les règles se verraient suspendre leur licence d’exploitation. Le responsable a également rappelé que le nombre de policiers et gendarmes déployés dans les stations à la mer Noire augmenterait, ce qui entraînera un nombre accru de contrôles. Nous espérons ne pas être contraints de fermer les plages, a ajouté Marcel Vela.
Depuis le 4 juillet, les Roumains disposent aussi d’un numéro vert pour pouvoir rapporter les cas de violation des normes de protection sanitaire. Rappelons-le, la Cour constitutionnelle de la Roumanie a déclaré illégales les amendes infligées aux Roumains pendant l’état d’urgence, à certaines exceptions près. Jusqu’à début mai, les autorités roumaines avaient déjà infligé des amendes à plus de 300.000 Roumains, des sommes totalisant plus de 120 millions d’euros. Aux dires du ministre des Finances, en réalité, leur montant n’était pas si important, puisque les personnes concernées ont eu 15 jours à leur disposition pour payer la moitié de l’amende et la plupart d’entre elles ont refusé de les payer. (Trad. Ioana Stancescu)