Contribution britannique à la sécurité du bassin de la Mer Noire
La sécurité de la région de la mer Noire reste parmi les priorités de l’OTAN, alors que la Russie y a partiellement changé la donne géostratégique. Membre depuis 2004 de l’Alliance nord-atlantique, la Roumanie s’avère, de par sa position dans ce bassin, un acteur de poids dans ce processus sécuritaire continental. « La mer Noire est un pont reliant deux continents. Elle est importante d’un point de vue stratégique et elle est très disputée. Pour l’OTAN, il est plus important que jamais d’avoir une présence forte dans la région », indiquaient les responsables de l’Alliance, il y a un an, tout en rappelant le contexte zonal tendu, marqué par des déséquilibres sécuritaires et des menaces hybrides.
Corina Cristea, 28.03.2017, 12:54
La sécurité de la région de la mer Noire reste parmi les priorités de l’OTAN, alors que la Russie y a partiellement changé la donne géostratégique. Membre depuis 2004 de l’Alliance nord-atlantique, la Roumanie s’avère, de par sa position dans ce bassin, un acteur de poids dans ce processus sécuritaire continental. « La mer Noire est un pont reliant deux continents. Elle est importante d’un point de vue stratégique et elle est très disputée. Pour l’OTAN, il est plus important que jamais d’avoir une présence forte dans la région », indiquaient les responsables de l’Alliance, il y a un an, tout en rappelant le contexte zonal tendu, marqué par des déséquilibres sécuritaires et des menaces hybrides.
Et c’est toujours en 2016 que Bucarest mettait sur le tapis un projet stratégique ambitieux — la création d’une flotte alliée en mer Noire. « Le but en est à la fois de défendre et de décourager les menaces. Il s’agira là d’un complément naturel à la présence alliée terrestre dans la région », expliquait le ministre roumain de la Défense de l’époque, Mihnea Motoc. Seules la Roumanie, la Bulgarie et la Turquie, pays riverains membres de l’OTAN, pourraient faire partie de cette flotte, tandis que la Convention de Montreux stipule clairement qu’un navire étranger ne saurait stationner plus de 21 jours en mer Noire.
En dehors de ce projet, resté en suspens, Bucarest s’implique dans les nombreux exercices militaires organisés dans la région. Leur volume n’a cessé d’augmenter ces derniers temps afin d’améliorer l’interopérabilité des alliés. Parmi ces manœuvres on compte aussi l’exercice roumano-étasunien impliquant 1200 militaires des deux pays, qui se déroule ce mois-ci à la base de Capul Midia, dans le sud-est du pays. Selon le scénario proposé, des interventions terrestres, aériennes et navales ont été coordonnées afin de libérer cette base attaquée par des groupements paramilitaires.
Et toujours pour renforcer la sécurité de la région, le Royaume-Uni enverra au mois de mai, en Roumanie, quatre avions de combat Typhoon. Quatre mois durant, ces appareils multirôle participeront à des missions de police aérienne sur le flanc sud de l’Alliance, a indiqué le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon. (trad. : Andrei Popov)