Commission parlementaire d’enquête sur le scrutin présidentiel de 2009
La série d’auditions devant la commission parlementaire d’enquête sur le scrutin présidentiel de 2009 commencera lundi. Les membres de ladite commission doivent entendre le journaliste et consultant politique Dan Andronic, celui qui a lancé dans l’espace public les propos ayant amené le Parquet et le Parlement à déclencher leurs propres investigations. Aux dires de M. Andronic, plusieurs personnes à la tête d’institutions importantes de l’Etat, telles la chef de la Direction Nationale Anticorruption, Laura Codruta Kovesi, à l’époque procureur général, l’ex chef du Service Roumain de renseignement, George Maior et son premier adjoint, Florian Coldea s’étaient réunies au domicile d’un autre leader politique dans la soirée du deuxième tour du scrutin présidentiel. Celui-ci avait été remporté d’une manière surprenante par Traian Basescu à un écart infime face à son adversaire, Mircea Geoana, qui était à l’époque président du Parti social-démocrate.
Ştefan Stoica, 18.05.2017, 13:00
La série d’auditions devant la commission parlementaire d’enquête sur le scrutin présidentiel de 2009 commencera lundi. Les membres de ladite commission doivent entendre le journaliste et consultant politique Dan Andronic, celui qui a lancé dans l’espace public les propos ayant amené le Parquet et le Parlement à déclencher leurs propres investigations. Aux dires de M. Andronic, plusieurs personnes à la tête d’institutions importantes de l’Etat, telles la chef de la Direction Nationale Anticorruption, Laura Codruta Kovesi, à l’époque procureur général, l’ex chef du Service Roumain de renseignement, George Maior et son premier adjoint, Florian Coldea s’étaient réunies au domicile d’un autre leader politique dans la soirée du deuxième tour du scrutin présidentiel. Celui-ci avait été remporté d’une manière surprenante par Traian Basescu à un écart infime face à son adversaire, Mircea Geoana, qui était à l’époque président du Parti social-démocrate.
Dan Andronic a laissé entendre que les participants à cette réunion auraient coordonné une ample opération visant à influencer le résultat du vote au profit de M Basescu. A part Dan Andronic, les élus devraient entendre les responsables de l’Autorité électorale permanente de l’époque, Mircea Geoana et les principaux coordonnateurs de sa campagne, ainsi que les personnes qui en 2009 occupaient des fonctions de direction au sein du Ministère de l’Intérieur et du Service de télécommunications spéciales.
Bref, toutes les personnes impliquées dans les événements de 2009 se présenteront devant la commission parlementaire, a précisé le président de celle-ci, le sénateur social-démocrate Mihai Fifor. « Mes collègues ont jugé qu’il était tout à fait normal de commencer par auditionner ceux qui ont saisi des irrégularités dans le déroulement du scrutin présidentiel. A aucun moment nous n’avons souhaité donner l’impression de dérouler une activité politique dans le cadre de la commission. Nous essayons d’être objectifs. M Traian Basescu sera sans aucun doute invité à répondre à des questions, tout comme tout ceux que l’on a vus à l’époque à la télé. Nous essayons d’être objectifs pour que l’activité de la commission soit correcte et dépourvue de toute intention de vengeance. »
Selon le nouveau règlement, toutes les personnes convoquées, quelle qu’en soit la fonction, sont tenues de se présenter aux auditions. De l’avis de ceux qui ont exprimé des réserves quant à l’utilité de cette enquête parlementaire, considérée comme faisant double emploi avec celle menée par le Parquet, l’objectif non – déclaré de cette démarche serait l’audition de la cheffe de la Direction nationale anti-corruption, Laura Codruţa Koveşi, très impopulaire parmi les sociaux – démocrates. Le deuxième tour du scrutin présidentiel de 2009 avait éveillé de fortes suspicions, alimentées par le très faible écart de voix entre les deux candidats, par le grand nombre de bureaux de vote spéciaux où la présence aux urnes avait été massive et les informations concernant la manière douteuse dont le vote s’était déroulé dans certains bureaux de vote ouverts à l’étranger. Les procureurs ont démarré des poursuites pénales contre X, pour abus de fonctions et falsification de documents électoraux.