Commémoration de l’Holocauste en Roumanie
La Roumanie est aujourd’hui un pays qui a fait des progrès très importants à reconnaître et à assumer la Shoah, a déclaré jeudi, à Bucarest, le président Klaus Iohannis, à l’occasion de la Journée nationale de commémoration des victimes de l’Holocauste. Le processus a été difficile, mais nous avons montré avoir intégré la leçon du passé, nous avons choisi d’être vigilants, de prévenir et de lutter contre toute forme incipiente de haine, de discrimination et d’insulte à la mémoire des victimes par le déni ou la minimalisation du génocide juif, a encore dit le chef de l’Etat.
România Internațional, 08.10.2015, 13:42
La Roumanie est aujourd’hui un pays qui a fait des progrès très importants à reconnaître et à assumer la Shoah, a déclaré jeudi, à Bucarest, le président Klaus Iohannis, à l’occasion de la Journée nationale de commémoration des victimes de l’Holocauste. Le processus a été difficile, mais nous avons montré avoir intégré la leçon du passé, nous avons choisi d’être vigilants, de prévenir et de lutter contre toute forme incipiente de haine, de discrimination et d’insulte à la mémoire des victimes par le déni ou la minimalisation du génocide juif, a encore dit le chef de l’Etat.
En visite officielle à Bucarest, le président de la Knesset, Yuli-Yoel Edelstein, a plaidé pour la tolérance, mercredi, dans une allocution au Législatif. Il a estimé que les Roumains devaient apprendre des leçons du passé et s’assurer qu’elles ne se répéteront plus. Malheureusement, à présent, l’Europe oublie ces aspects, l’antisémitisme est à la hausse, et les Juifs du continent sont de plus en plus inquiets, a souligné le président du Parlement israélien. Yuli-Yoel Edelstein : « Dans l’Europe de l’année 2015, qui prétend être une collection de pays éclairés, je ne peux pas comprendre comment cette situation peut continuer. L’ambivalence devant le préjudice nous conduira sur une pente glissante vers davantage de violence et de haine et vers plus de mauvaises choses. »Il s’est déclaré fier de ce que la Roumanie ait été un allié si puissant de l’Etat d’Israël dans la lutte globale contre l’antisémitisme.
A son tour, le président de la Chambre des députés, Valeriu Zgonea, a parlé des pas importants entrepris par la Roumanie pour lutter contre l’antisémitisme. Valeriu Zgonea: « La Roumanie a été le premier pays du sud-est de l’Europe à avoir adopté une législation anti-discrimination. Nous pouvons dire aujourd’hui en toute responsabilité que la Roumanie est un modèle en matière de protection des minorités, un pays qui encourage la diversité et la tolérance, qui lutte de manière efficace contre le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et l’intolérance. »
Méthodiquement ignorée pendant la dictature communiste, la Shoah a été reconnue par les autorités de Bucarest à peine voici 11 ans, sur la base des conclusions formulées par une commission spéciale pour l’étude des déportations pendant la Seconde guerre mondiale, dirigée par Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix. Pour la Roumanie, le 9 octobre a une signification à part. C’est alors que le régime du maréchal Ion Antonescu, allié de l’Allemagne nazie, a déclenché les déportations des Juifs de l’est de la Roumanie dans les territoires soviétiques occupés. Selon les statistiques, 250 à 300.000 Juifs ont péri suite à la déportation.