Collectif budgétaire positif
Le gouvernement de Bucarest a distribué les recettes supplémentaires collectées sur la première moitié de l’année. Selon les autorités, ces dernières se chiffrent à plus de 4 milliards de lei, soit 9 cent millions d’euros, le principal bénéficiaire en étant le ministère de l’Emploi. Le premier ministre social-démocrate Victor Ponta affirme que ce collectif budgétaire est positif et qu’il assure tous les droits fondamentaux constitutionnels y compris pour 2016: « Les droits fondamentaux inscrits dans la Constitution sont assurés dans leur intégralité. Il s’agit des pensions de retraite, des allocations familiales, des indemnités de chômage et des paiements compensatoires en cas de licenciement. Depuis trois ans et demi nous le percevons comme un état de normalité, mais nous ne devrions pas oublier les temps où cela ne rentrait pas dans la normalité; par exemple jusqu’au 31 décembre 2012, quand l’argent destiné à payer les salaires et les pensions de retraite faisait défaut. Pour en revenir à 2016, je répète, il n’y a aucun empêchement en ce qui concerne les droits fondamentaux. »
Mihai Pelin, 29.07.2015, 14:13
Le gouvernement de Bucarest a distribué les recettes supplémentaires collectées sur la première moitié de l’année. Selon les autorités, ces dernières se chiffrent à plus de 4 milliards de lei, soit 9 cent millions d’euros, le principal bénéficiaire en étant le ministère de l’Emploi. Le premier ministre social-démocrate Victor Ponta affirme que ce collectif budgétaire est positif et qu’il assure tous les droits fondamentaux constitutionnels y compris pour 2016: « Les droits fondamentaux inscrits dans la Constitution sont assurés dans leur intégralité. Il s’agit des pensions de retraite, des allocations familiales, des indemnités de chômage et des paiements compensatoires en cas de licenciement. Depuis trois ans et demi nous le percevons comme un état de normalité, mais nous ne devrions pas oublier les temps où cela ne rentrait pas dans la normalité; par exemple jusqu’au 31 décembre 2012, quand l’argent destiné à payer les salaires et les pensions de retraite faisait défaut. Pour en revenir à 2016, je répète, il n’y a aucun empêchement en ce qui concerne les droits fondamentaux. »
La surprise de ce premier collectif budgétaire sur 2015 a été la coupe importante opérée dans les fonds destinés au ministère des Transports, qui gère les investissements majeurs d’infrastructure, alors que la sécurité sociale, qui incombe au ministère de l’Emploi, se verra octroyer une enveloppe plus significative, destinée aux allocations familiales majorées, aux pensions de retraite et aux indemnisations. Des sommes importantes ont également été allouées aux ministères des Finances, de l’Intérieur, de la Défense, de l’Education, de l’Environnement, de l’Agriculture et aux Services spéciaux (le Service roumain de renseignements et le Service de renseignements extérieurs).
Comme attendu, l’opposition a critiqué le gouvernement pour la manière dont il a distribué l’argent. Les libéraux accusent l’Exécutif d’avoir usé de critères politiques lors de l’impartition des fonds aux administrations locales dirigées par les sociaux-démocrates. Le premier vice–président du Parti national libéral, Eugen Nicolăescu trouve que le premier ministre entend s’assurer ainsi le soutien politique du PSD: « C’est pour la première fois depuis 90 qu’un collectif budgétaire est discuté au siège d’un parti, le PSD en l’occurrence, le cabinet mettant en œuvre par la suite les décisions du parti. Au premier abord, on constate que des fonds importants sont alloués surtout à l’Administration publique locale, ce qui, à mon avis, reflète la peur ressentie par Victor Ponta devant la grande formation politique à laquelle il appartient. Autrement dit, le premier ministre s’assure la tranquillité en échange des sous répartis aux barons locaux. »
Le projet d’arrêté gouvernemental sur le collectif budgétaire inclut aussi les fonds censés couvrir les majorations des salaires des hauts dignitaires, à partir du 1er août. Le Conseil Fiscal a donné son feu vert à ce collectif budgétaire. Selon lui, il sera possible de respecter la cible de déficit établie pour l’année en cours, pourvu que l’on maintienne les paramètres actuels de politique fiscale et budgétaire. Le gouvernement table sur une croissance économique de 3,3%, contre les 2,5% estimés au moment de l’élaboration du budget de l’Etat sur 2015. (trad.: Mariana Tudose)