Candidatures à la présidence du pays
Comme la majorité des commentateurs l’anticipaient déjà, la cheffe de file des sociaux-démocrates et première ministre du pays, Viorica Dăncilă, a été désignée, mardi, par la Comité exécutif national du parti, candidate à la présidentielle de novembre. Sa candidature devrait être confirmée le 3 août par le Congrès du PSD. Une pure formalité, selon la presse, car elle était déjà grande favorite. Et ce après le retrait de la course à la nomination du président exécutif du PSD, Eugen Teodorovici, et du secrétaire général du parti, Mihai Fifor et l’annonce qu’ils allaient soutenir Viorica Dăncilă. A cela s’était ajouté le fait que la maire générale de la capitale, Gabriela Firea, se soit résignée au manque de soutien de la part de ses collègues.
Bogdan Matei, 24.07.2019, 12:42
Comme la majorité des commentateurs l’anticipaient déjà, la cheffe de file des sociaux-démocrates et première ministre du pays, Viorica Dăncilă, a été désignée, mardi, par la Comité exécutif national du parti, candidate à la présidentielle de novembre. Sa candidature devrait être confirmée le 3 août par le Congrès du PSD. Une pure formalité, selon la presse, car elle était déjà grande favorite. Et ce après le retrait de la course à la nomination du président exécutif du PSD, Eugen Teodorovici, et du secrétaire général du parti, Mihai Fifor et l’annonce qu’ils allaient soutenir Viorica Dăncilă. A cela s’était ajouté le fait que la maire générale de la capitale, Gabriela Firea, se soit résignée au manque de soutien de la part de ses collègues.
L’ascension politique de Mme Dancila, aussi fulminante qu’inattendue, pourrait donc continuer, après avoir relayé, au mois de juin, à la tête du parti, son mentor, Liviu Dragnea, condamné et incarcéré pour corruption. Pourtant, de l’avis des analystes, elle partirait en troisième position dans la course à la présidentielle. Ses discussions antérieures sur la désignation d’un candidat commun avaient échoué. Elle s’en était entretenue avec Călin Popescu Tăriceanu, leader de l’Alliance des libéraux et des démocrates (partenaire junior dans la coalition au pouvoir) et avec Victor Ponta, président de Pro România, parti formé de dissidents du PSD. Or, l’absence d’un consensus là-dessus ne sera pas sans diviser l’électorat de gauche.
Les favoris du second tour du scrutin, donc de la finale de la course à la présidentielle, seraient le président sortant, Klaus Iohannis, qui, fort de l’appui du Parti national libéral, principal parti d’opposition, aspire à un nouveau mandat et Dan Barna, leader de l’alliance centriste formée de l’Union Sauvez la Roumanie et du Parti de la liberté, de l’unité et de la solidarité (PLUS), lui aussi d’opposition. Après avoir longtemps exercé – et sans trop se faire remarquer- le métier d’avocat en province, Dan Barna allait gagner en notoriété, il y a deux ans à peine, en succédant à Nicuşor Dan, à la tête du parti l’Union Sauvez la Roumanie, dont ce dernier est le fondateur. Parmi les atouts de Barna, mentionnons son association avec Dacian Cioloş, président du Parti de la liberté, de l’unité et de la solidarité et ancien premier ministre technocrate et surtout le nombre croissant d’électeurs las des figures politiques obsolètes et des partis qui se relaient au pouvoir.
Toujours mardi, le président Iohannis a tenté de rehausser son image, après la signature, par l’Union démocratique des Magyars de Roumanie et par le groupe parlementaire des minorités nationales du Pacte national, dont il avait été l’initiateur, dans la foulée du référendum sur la Justice et l’anticorruption, tenu le 26 mai. Les seules formations politiques parlementaires à ne pas avoir signé le document sont le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates.
Accusés, par son propre électorat, de lenteur quand il est question de réagir, Iohannis semble s’être réveillé politiquement à l’approche des élections. En ce qui la concerne, Viorica Dăncilă, qui passe pour la reine des gaffes, doit gérer le bilan des trois gouvernements sociaux-démocrates de ces deux dernières années et demie, dont on a affirmé qu’ils ne voulaient que se subordonner les magistrats et arrêter la lutte contre la corruption. (trad.Mariana Tudose)