Budget 2019
Critiqué par l’opposition de droite pour un retard qu’elle jugeait inadmissible, le gouvernement PSD-ALDE a enfin rendu public le projet de budget pour l’année en cours. Selon le ministère des Finances publiques, le budget se fonde sur une prévision de croissance économique de 5,5%, un Produit intérieur brut qui dépasse pour la première fois les 1.000 milliards de lei (environ 212 milliards d’euros) et sur une inflation moyenne annuelle de 2,8%. Il prévoit un déficit budgétaire de 2,55% du PIB. Les recettes seraient de plus de 341 milliards d’euros, autrement dit 33,4% du PIB. Selon les estimations du gouvernement de Bucarest, les contributions sociales, la TVA, les contributions indirectes, ainsi que l’impôt sur le revenu apporteraient les recettes les plus importantes au budget de l’Etat. Quant aux dépenses, elles sont estimées à 367 milliards de lei, c’est-à-dire 35,9% du PIB. Les dépenses qui pèsent le plus lourd sur le budget roumain sont les aides sociales, les salaires et les investissements. L’on s’attend à une légère baisse du taux de chômage, de 3,31% en 2018 à 3,2%. Cela reviendrait à un total de 287.000 chômeurs à la fin de l’année 2019. Le salaire moyen net monte de 2.685 lei en 2018 à 3.085 lei (environ 650 euros). Le nombre moyen de salariés devrait croître et dépasser de peu les 6,6 millions de personnes.
Roxana Vasile, 01.02.2019, 13:14
Critiqué par l’opposition de droite pour un retard qu’elle jugeait inadmissible, le gouvernement PSD-ALDE a enfin rendu public le projet de budget pour l’année en cours. Selon le ministère des Finances publiques, le budget se fonde sur une prévision de croissance économique de 5,5%, un Produit intérieur brut qui dépasse pour la première fois les 1.000 milliards de lei (environ 212 milliards d’euros) et sur une inflation moyenne annuelle de 2,8%. Il prévoit un déficit budgétaire de 2,55% du PIB. Les recettes seraient de plus de 341 milliards d’euros, autrement dit 33,4% du PIB. Selon les estimations du gouvernement de Bucarest, les contributions sociales, la TVA, les contributions indirectes, ainsi que l’impôt sur le revenu apporteraient les recettes les plus importantes au budget de l’Etat. Quant aux dépenses, elles sont estimées à 367 milliards de lei, c’est-à-dire 35,9% du PIB. Les dépenses qui pèsent le plus lourd sur le budget roumain sont les aides sociales, les salaires et les investissements. L’on s’attend à une légère baisse du taux de chômage, de 3,31% en 2018 à 3,2%. Cela reviendrait à un total de 287.000 chômeurs à la fin de l’année 2019. Le salaire moyen net monte de 2.685 lei en 2018 à 3.085 lei (environ 650 euros). Le nombre moyen de salariés devrait croître et dépasser de peu les 6,6 millions de personnes.
Le principal objectif du budget d’Etat pour 2019, c’est de soutenir les investissements, la santé et l’éducation. Les dépenses d’investissement représentent 4,75% du PIB et visent, entre autres, le Programme national de développement local, l’industrie de défense, l’infrastructure de transport et les aménagements hydrauliques. Le montant prévu pour la Santé a été majoré de 12% par rapport à l’année précédente, majoration qui vise à équiper les hôpitaux, surtout par l’achat de couveuses, d’équipements de dépistage, d’imagerie médicale et de radiothérapie. Pour l’Education, la majoration de 47% par rapport à 2018 est destinée à couvrir les augmentations salariales. Les investissements et les projets qui ont pour objectif la modernisation du processus d’enseignement-apprentissage à l’aide des nouvelles technologies recueillent aussi une partie de cet argent. Le budget prévoit également une nouvelle hausse des retraites à l’automne 2019. La Défense reçoit également 2% du PIB, pour respecter les engagements de la Roumanie à l’OTAN.
Comme à chaque fois, la publication du budget de l’Etat fait aussi des mécontents. Malgré l’apport croissant aux administrations locales, les mairies seraient censées reprendre la responsabilité d’une bonne partie des dépenses sociales. Or, des maires ont précisé que cette mesure diminuerait de manière significative les budgets de la majorité des mairies. Les ministères pour le Milieu d’affaires, des Communications et de l’Energie se voient aussi réduire les montants qui leur avaient été alloués en 2018.
(Trad. Elena Diaconu)