Bucarest recevra environ 53 millions de moins que prévu
Ştefan Stoica, 28.06.2023, 12:30
La Commission
européenne a présenté mardi une évaluation préliminaire positive de la 2e
demande de paiement avancée par la Roumanie dans le cadre de son Plan national
de relance et de résilience (PNRR). Elle a constaté que sur les 51 jalons requis
et assumés 49 en avaient été atteints. Parmi les résultats insatisfaisants
figurent deux jalons concernant les investissements dans l’énergie, par
conséquent, la procédure de paiement en lien avec ceux-ci n’a pas été activée. Somme
toute, la Roumanie a demandé une tranche de 3,22 milliards d’euros à la CE,
mais Bucarest recevra environ 53 millions de moins pour ne pas avoir encore accompli
les deux jalons mentionnés. La Roumanie dispose d’un délai de 6 mois pour
accomplir de manière satisfaisante les deux jalons restants.C’est à peine au
moment où Bucarest remplit ces obligations que la CE permettra le versement de
l’argent en question.
Aux termes des normes
visant la mise en place du Mécanisme de redressement et de résilience, les
Etats membres se verront rembourser les fonds correspondant aux cibles et jalons
accomplis figurant dans une demande de paiement. Ils disposent aussi de
certains délais pour remplir les tâches restantes.
A Bucarest, le premier ministre social-démocrate,
Marcel Ciolacu, estime que cette évaluation encourage son gouvernement à continuer
dans la voie des objectifs proposés. Il promet que les deux jalons restants dans
le domaine de l’énergie seront rattrapés dans les plus brefs délais, afin de
pouvoir bénéficier de tout l’argent alloué par la Bruxelles.
Son prédécesseur,
le libéral Nicolae Ciuca affirme à son tour que l’argent européen est essentiel
pour la modernisation de la Roumanie dans tous les domaines clé, surtout dans l’infrastructure
routière, le système sanitaire et celui éducationnel.
Dans
l’opposition, l’Union Sauvez la Roumanie affirme que dans ce contexte la
Roumanie ne recevra pas cet argent avant septembre, et que les chances de
bénéficier de la 3e et de la 4e tranche des fonds avant la fin de cette année
sont presque nulles.
Dans une évaluation
générale, la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, a déclaré que la Roumanie
avait bien progressé pour ce qui est de la mise en œuvre du PNRR, par exemple
par des réformes visant la sécurité routière, l’énergie de sources
renouvelables et les services de cloud dans le secteur public. Exécutif
européen a également pris acte des premières mesures déjà prises pour atteindre
les jalons restants, mais, à son avis Bucarest a encore beaucoup à faire en ce
sens.
A noter que sur
les 3 milliards 22 millions d’euros demandés par Bucarest, environ deux tiers représentent
un soutien financier non remboursable et un tiers est un financement sous forme
de crédit.
Selon la
procédure, la CE doit maintenant transmettre la 2e demande de paiement
de la Roumanie, au Comité économique et financier, pour approbation.
Pour rappel, la
Roumanie a reçu sa première tranche de financement dans le cadre du PNRR en
octobre 2022, d’un montant de 2,6 milliards d’euros, dont 1,8 milliards sous
forme de financement non remboursable et 800 millions d’euros sous forme de crédit.
Au total, le
pays peut bénéficier de plus de 29 milliards d’euros pour la mise en place du
PNRR, divisés en subventions et prêts. Jusqu’ici Bucarest s’est vu verser par Bruxelles
deux tranches de financement d’une valeur totale de 3,79 milliards d’euros. (trad. Valentina
Beleavski)