Bucarest – Chisinau – à l’heure de la collaboration
Les projets visant l’interconnexion des infrastructures moldave et roumaine assurent la diversification du marché énergétique et facilitent la mobilité des citoyens. En même temps, d’un point de vue politique et géopolitique, ils relient Chisinau à l’UE et la Roumanie joue un rôle déterminant dans la mise en place de ces projets — c’est ce qu’a souligné Natalia Gherman, vice premier-ministre et ministre des Affaires Etrangères de la République de Moldova. Elle s’exprimait lors de la Réunion annuelle de la diplomatie roumaine. Sa présence à Bucarest intervient peu après la visite du chef du gouvernement roumain, Victor Ponta en République de Moldova.
Corina Cristea, 29.08.2013, 13:43
Les projets visant l’interconnexion des infrastructures moldave et roumaine assurent la diversification du marché énergétique et facilitent la mobilité des citoyens. En même temps, d’un point de vue politique et géopolitique, ils relient Chisinau à l’UE et la Roumanie joue un rôle déterminant dans la mise en place de ces projets — c’est ce qu’a souligné Natalia Gherman, vice premier-ministre et ministre des Affaires Etrangères de la République de Moldova. Elle s’exprimait lors de la Réunion annuelle de la diplomatie roumaine. Sa présence à Bucarest intervient peu après la visite du chef du gouvernement roumain, Victor Ponta en République de Moldova.
La visite du premier ministre roumain en République de Moldova et la présence à Bucarest de la ministre moldave des Affaires Etrangères et de l’Intégration européenne ont permis ces derniers jours un dialogue intense entre Bucarest et Chisinau.
Les thèmes dominants des rencontres ne sont pas nouveaux et relèvent notamment du soutien de Bucarest au pays voisin, à ses aspirations européennes. « La Roumanie soutient l’accomplissement rapide des étapes procédurales qui permettent la signature, en 2014, de l’Accord d’Association entre l’UE et la République de Moldova », a souligné le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean, lors de ses entretiens avec son homologue, Natalia Gherman.
Les deux officiels ont également examiné une série de démarches proposées en ce sens par Bucarest. Le ministre roumain s’est également prononcé pour la reconnaissance des progrès incontestables que Chisinau a fait dans la mise en place du Plan d’action avec l’UE relatif à la libéralisation des visas et à la prise d’une décision favorable à Chisinau et ce dans le plus bref délai.
Et c’est toujours pour stimuler le parcours européen de Chisinau qu’on est convenu de l’organisation, l’automne prochain, d’une nouvelle réunion de la commission bilatérale intergouvernementale pour l’intégration européenne de la République de Moldova.
Par ailleurs, Chisinau est le principal bénéficiaire de l’aide au développement accordée par la Roumanie, par le biais du Ministère des Affaires étrangères, les fonds alloués annuellement représentant au moins 30% du budget total.
Ainsi, en 2013, 8 projets d’un montant de 620 mille euros, sont-ils en train d’être lancés, 14 projets d’un montant de 2,7 millions d’euros étant actuellement en cours. Ce qui plus est, la République de Moldova bénéficie de programmes d’aide mis en place par Bucarest sous forme de bourses d’études – d’un montant de 13 millions d’euros en 2012- de projets éducationnels, de transfert d’expertise technique, de formation, de conseil, ainsi que sous forme d’équipements nécessaires à la mise en place des projets agréés.
Les relations entre Bucarest et Chisinau se sont beaucoup renforcées ces 4 dernières années comme en attestent entre autres les 60 visites bilatérales à haut niveau. Toutefois, à l’avenir on a besoin de nouveaux messages d’appui de la part de la Roumanie et d’autres Etats de l’UE, à même de rassembler la société moldave autour du projet d’intégration européenne, a appelé la ministre moldave des affaires étrangères. Natalia Gherman a également évoqué le lancement des travaux de construction du gazoduc Iasi-Ungheni, qui a eu lieu en début de semaine en présence des chefs des gouvernements des deux pays.
L’occasion pour elle de qualifier cette démarche de « déclaration d’indépendance énergétique de la République de Moldova ». (trad.: Alexandra Pop)