Brexit, concrètement
Le résultat du référendum du 23 juin au Royaume-Uni amène l’UE à composer avec une situation inédite, face à laquelle tous les leaders européens, à Bruxelles ou ailleurs, doivent mettre à l’épreuve leurs meilleures capacités politiques et de gestion. Peu après l’annonce du résultat de la consultation britannique, à Bucarest, le président Klaus Iohannis a convoqué à des consultations rapprochées le premier ministre Dacian Ciolos, le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, ainsi que les leaders des partis politiques.
Corina Cristea, 27.06.2016, 14:23
Le résultat du référendum du 23 juin au Royaume-Uni amène l’UE à composer avec une situation inédite, face à laquelle tous les leaders européens, à Bruxelles ou ailleurs, doivent mettre à l’épreuve leurs meilleures capacités politiques et de gestion. Peu après l’annonce du résultat de la consultation britannique, à Bucarest, le président Klaus Iohannis a convoqué à des consultations rapprochées le premier ministre Dacian Ciolos, le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, ainsi que les leaders des partis politiques.
La Roumanie saura gérer sans difficultés majeures l’impact du départ du Royaume-Uni de l’UE, a assuré le chef de l’Etat. La Banque nationale de Roumanie s’était préparée pour le scénario du Brexit et, même si le taux de change leu/euro a été perturbé par l’issue du référendum, les pertes sont relativement modérées par rapport au recul des autres devises centre- et est-européennes, a indiqué Klaus Iohannis.
Le processus de sortie de la Grande Bretagne de la communauté européenne sera long, rythmé par des négociations à l’occasion desquelles la Roumanie saura défendre ses intérêts, a encore précisé le président roumain : « Le plus important, la Roumanie négociera de sorte à prendre soin des Roumains qui vivent et travaillent au Royaume-Uni. Il est très important de souligner, néanmoins, qu’après sa sortie de l’UE, la Grande-Bretagne restera un partenaire très important pour la Roumanie, mais elle ne bénéficiera pas d’un statut privilégié par rapport aux Etats membres de l’UE. »
Dans les semaines à venir, il sera très important pour Bucarest de s’impliquer activement dans les pourparlers qui se dérouleront au sein de l’UE, mais aussi de prendre les décisions correctes pour sa propre évolution, a indiqué aussi le premier ministre Dacian Cioloş : « La Roumanie profite de sa situation économique favorable actuellement et c’est très important de savoir profiter de cet atout pour faire en sorte que le pays renforce ses rôle et impact au sein de la communauté, dans les négociations à venir. Il sera question de prendre les mesures appropriées et d’avoir l’attitude correcte aussi bien au niveau du gouvernement que du côté de la classe politique. Or, dans cette perspective, je ne peux qu’appeler les décideurs politiques à la prudence, en cette année électorale. La précaution doit être de mise notamment en matière de mesures qui pourraient impacter à long terme sur le budget et l’économie, en général. »
Et si sur des questions de politique intérieure les acteurs politiques sont généralement en désaccord, ils se sont montrés unanimes sur le parcours européen que la Roumanie doit poursuivre à l’avenir aussi. L’UE est un projet d’une grande valeur qui doit être mené plus loin, ont-ils souligné.(trad. Andrei Popov)