Bilan du festival George Enescu
Du 2 au 24 septembre, la 23e édition du festival George Enescu s’est déroulée à Bucarest et dans 7 autres grandes villes roumaines – Iaşi, Braşov, Cluj, Timişoara, Bacău, Ploieşti et Sibiu. Plus de 3000 musiciens – solistes, instrumentistes, chefs d’orchestre – sont montés sur scène pour des concerts exceptionnels, rarement accessibles au public roumain. Une édition dominée par un nouveau souffle, plus jeune, plus lumineux et plus moderne, apporté par un nouveau directeur artistique – le chef d’orchestre Vladimir Jurowski qui dirige un des meilleurs orchestres britanniques du moment, le London Philharmonic Orchestra.
Mihai Pelin, 25.09.2017, 13:13
Du 2 au 24 septembre, la 23e édition du festival George Enescu s’est déroulée à Bucarest et dans 7 autres grandes villes roumaines – Iaşi, Braşov, Cluj, Timişoara, Bacău, Ploieşti et Sibiu. Plus de 3000 musiciens – solistes, instrumentistes, chefs d’orchestre – sont montés sur scène pour des concerts exceptionnels, rarement accessibles au public roumain. Une édition dominée par un nouveau souffle, plus jeune, plus lumineux et plus moderne, apporté par un nouveau directeur artistique – le chef d’orchestre Vladimir Jurowski qui dirige un des meilleurs orchestres britanniques du moment, le London Philharmonic Orchestra.
Celui-ci a évolué sur la scène du festival Enescu, tout comme l’Orchestre national de France, l’orchestre de la Scala de Milan ou encore l’Orchestre Royal Concertgebouw d’Amsterdam. Des musiciens roumains de renom ont rejoint les artistes internationaux, parmi eux: l’orchestre et la chorale de la Philharmonie George Enescu de Bucarest, l’Orchestre national de la Radiodiffusion roumaine ou encore les orchestres de Cluj, Iaşi, Timişoara, Bacău et Braşov.
Somme toute, ce fut une édition d’exceptionnelle du Festival Enescu, constate le critique musical Costin Popa : «Je suis persuadé que les organisateurs ont déjà démarré les préparatifs pour que le festival de 2019 se situe au même niveau, qu’il soit tout aussi consistant et tout aussi apprécié par le public. Le festival George Enescu n’a rien à envier au festival de Salzbourg, qui est considéré comme le festival le plus important au monde. »
Outre les chapitres déjà consacrés, tels « Grands orchestre du monde » ou « Récitals et Concerts de Chambre » ou encore les « Concerts de minuit » – cette année il y a eu en première une section consacrée à la Musique du 21e siècle. C’est la salle de concerts de la Radiodiffusion roumaine qui lui a prêté sa scène, sur laquelle on a interprété les créations des plus grands artistes contemporains internationaux. Rappelons aussi que la radio publique a été le seul média de Roumanie à avoir diffusé en direct les concerts du festival Enescu, sur les stations Radio Roumanie Musique et Radio Roumanie Culture.
Organisé pour la première fois en 1958, 3 ans après la disparition du grand compositeur roumain, le Festival international de musique George Enescu a été interrompu en 1971 par le régime communiste, pour reprendre après la chute du communisme, en 1989. Depuis, il est organisé tous les deux ans.Considéré comme la personnalité la plus importante de la musique roumaine, George Enescu, né en 1881, a été aussi un des plus grands noms roumains de l’exile d’après-guerre. Après l’installation du régime communiste en Roumanie, il s’est établi définitivement à Paris, où il s’est éteint en 1955. (Trad. Valentina Beleavski)