Avertissements et recommandations concernant la pandémie
Roxana Vasile, 30.07.2020, 13:02
La situation provoquée par le nouveau coronavirus en
Roumanie est très grave, a affirmé le président Klaus Iohannis dans une
conférence de presse lors de laquelle il a aussi souligné qu’un retour à l’état
d’urgence, qui affecterait des libertés et des droits civils et qui
paralyserait l’économie, serait une solution choisie en dernière instance.
Alors que le nombre de nouveaux cas d’infection enregistrés quotidiennement
reste élevé, le chef de l’Etat a de nouveau attiré l’attention qu’il était
essentiel de respecter les mesures barrières pour prévenir la propagation du
virus: « Porter un masque de
protection est très important. La distanciation est aussi très importante et
elle est obligatoire. En fin de compte, nous devons être réalistes et savoir ce
que l’on veut. Veut-on laisser la maladie se répandre sans entrave, pour que l’on
finisse par être une nation malade ? Ou bien veut-on maîtriser l’épidémie ? », a lancé le chef de l’Etat.
Une des questions qui reviennent constamment dans l’espace
public est celle concernant le début de la prochaine année scolaire, à la
mi-septembre. Le gouvernement de Bucarest affirme examiner plusieurs options, mais
le président Iohannis, qui était enseignant de physique, a opiné que : « L’école ne commencera pas dans des
conditions normales, parce que la pandémie ne disparaîtra pas d’ici septembre,
ça c’est clair. Ce serait compliqué d’enseigner tout en ligne, donc on aura très
probablement un scénario mixte, avec plutôt des classes normales, avec les
élèves à l’école, ou plutôt en ligne, ou un mix des deux, en fonction des
conditions. », a dit le président Iohannis.
Autre sujet de premier plan – la tenue des élections
locales conformément au calendrier arrêté, c’est-à-dire le 27 septembre
prochain. Selon le chef de l’Etat, nous sommes en pleine pandémie, qui peut faiblir
ou non, mais nous avons aussi besoin d’élections pour assurer la légitimité des
pouvoirs locaux. A ce sujet, le président Klaus Iohannis s’est dit convaincu
que ce scrutin pourrait être organisé, si la situation sanitaire n’empirait pas
et si l’on appliquait des mesures très strictes. Les débats là-dessus sont en
cours.
Pendant ce temps, l’exécutif a inscrit
dans le texte de l’arrêté relatif à l’état d’alerte, en vigueur actuellement,
de nouvelles mesures barrières pour enrayer la transmission du SARS-CoV-2. Ainsi, dans les départements du pays les plus
touchés par le revirement de la pandémie, les pouvoirs locaux pourront-ils
décider de restreindre les horaires d’ouverture des terrasses, où l’accès des clients serait permis uniquement
en fonction du nombre de places assises. De même, dans les endroits publics ouverts, où la distanciation physique
est difficile à respecter, le port du masque pourrait devenir obligatoire. Les
autorités appellent la population à respecter toutes ces règles, pour éviter
que la Roumanie se confronte à une crise généralisée. (Trad : Ileana Ţăroi)