Attentat meurtrier à Istanbul
Considérée jusqu’il y a peu de temps un pays plutôt stable, la Turquie est depuis quelques mois frappée par des violences attribuées soit au PKK soit au Daesh qui contrôle des territoires en Irak et Syrie.Dans la soirée du mardi, 28 juin, la métropole d’Istanbul a été la cible d’une nouvelle attaque terroriste soldée par des dizaines de morts et 150 blessés, des Turcs pour la plupart.
Leyla Cheamil, 29.06.2016, 13:21
Considérée jusqu’il y a peu de temps un pays plutôt stable, la Turquie est depuis quelques mois frappée par des violences attribuées soit au PKK soit au Daesh qui contrôle des territoires en Irak et Syrie.Dans la soirée du mardi, 28 juin, la métropole d’Istanbul a été la cible d’une nouvelle attaque terroriste soldée par des dizaines de morts et 150 blessés, des Turcs pour la plupart.
En pleine saison touristique, l’aéroport international Atatürk d’Istanbul, le troisième d’Europe comme dimensions, a été secoué par un nouvel attentat suicide. Vers 22 heures (21 heures à Paris), trois kamikazes ont ouvert le feu contre des passagers avec des fusils-mitrailleurs avant de se faire exploser dans l’un des terminaux. Si aucune revendication n’a été reçue pour l’heure, les autorités turques penchent déjà vers l’hypothèse d’un attentat perpétré par l’organisation Etat islamique (EI).
A l’issue d’une réunion de crise, le président turc Recep Tayyip Erdogan a lancé un appel à la communauté internationale :« J’espère vivement que l’attaque visant l’aéroport Atatürk sera un tournant, une charnière, pour la lutte commune à mener, avec en tête les pays occidentaux, sur toute la planète contre les organisations terroristes. »
A Bucarest, les autorités ont condamné pour leur part l’attentat d’Istanbul, tout en réitérant la nécessité que la communauté internationale fasse front commun contre le terrorisme. Dans un message de condoléances au peuple turc, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis a qualifié les attentats d’Istanbul d’actes atroces dirigés contre des innocents. Et le leader de Bucarest d’affirmer que la Roumanie compte rester parmi les partenaires impliqués dans la lutte contre le terrorisme mondial. Le chef de la diplomatie roumaine a pour sa part fermement condamné les récents événements de l’aéroport Atatürk.
L’occasion pour le Ministère roumain des Affaires Etrangères de réitérer la nécessité d’un engagement international censé anéantir de tels actes insensés qui mettent en danger la vie des innocents. La Turquie est frappée par des attentats depuis juillet 2015 quand un kamikaze s’est fait exploser au milieu d’un groupe de jeunes kurdes dans une ville à la frontière turco- syrienne, en provoquant la mort de dizaines de personnes.
Quelques mois plus tard, en automne dernier, plus d’une centaine de personnes allait perdre sa vie à Ankara durant un double attentat suicide perpétré pendant une marche de protestation de l’opposition turque. La vague des attaques a continué en 2016 aussi, en créant un climat d’insécurité dans une région déjà en proie à la violence. (trad. Ioana Stancescu)