Attaque terroriste à Londres
Ce mercredi, lorsque la Belgique commémorait les attentats djihadistes les plus meurtriers de l’histoire du pays et qui avaient fait 32 morts et plus de 320 blessés, à Bruxelles, il y a exactement un an, le Royaume-Uni était lui aussi frappé par une attaque islamiste. Un homme vêtu de noir et portant une barbe a lancé sa voiture contre la foule sur le pont de Westminster, en plein cœur de Londres, tuant deux personnes et blessant des dizaines d’autres. Il a ensuite poignardé à mort un policier en essayant de pénétrer dans le Parlement avant d’être abattu.
Roxana Vasile, 23.03.2017, 13:45
Ce mercredi, lorsque la Belgique commémorait les attentats djihadistes les plus meurtriers de l’histoire du pays et qui avaient fait 32 morts et plus de 320 blessés, à Bruxelles, il y a exactement un an, le Royaume-Uni était lui aussi frappé par une attaque islamiste. Un homme vêtu de noir et portant une barbe a lancé sa voiture contre la foule sur le pont de Westminster, en plein cœur de Londres, tuant deux personnes et blessant des dizaines d’autres. Il a ensuite poignardé à mort un policier en essayant de pénétrer dans le Parlement avant d’être abattu.
Un mode opératoire bien connu – un véhicule qui fonce dans la foule, remarque Cristian Mititelu, analyste de politique étrangère et ancien chef de la section roumaine de la BBC : « En effet, le mode opératoire de ces terroristes a changé. Ils ont renoncé aux explosifs, aux armes automatiques, aux moyens beaucoup plus sophistiqués et dangereux. A présent, comme on a déjà vu Nice et à Berlin, les assaillants utilisent des véhicules pour faucher la foule, blessant et massacrant les gens. Ils emploient donc des moyens qui contournent, pour ainsi dire, les mesures de sécurité mises en place jusqu’ici et qui étaient censées contrecarrer un autre type d’attaque »
A l’instar des dirigeants de nombreux pays à travers le monde, qui ont fermement condamné l’attentat perpétré à Londres, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a lui aussi pris position et exprimé la solidarité de Bucarest avec les victimes et le peuple britannique. Ces derniers temps, les Roumains, soient-ils touristes ou immigrants dans des pays occidentaux, comptent souvent parmi les victimes des attentats. Ce fut malheureusement le cas ce mercredi aussi, lorsque deux ressortissants roumains ont été blessés et hospitalisés.
Par ailleurs, on ne saurait ignorer le fait que le Royaume-Uni traverse actuellement une période politique inédite, marquée par le lancement des démarches en vue de la sortie de l’UE.
Cet attentat pourrait-il influencer le Brexit? Voici la réponse de l’analyste politique Cristian Mititelu: « Non, je ne le crois pas. Bien sûr que c’est une diversion, détournant l’attention de la préoccupation principale et quasi-exclusive du moment, celle de préparer la sortie du pays de l’Union et de réaliser un nouvel accord de coopération. Pourtant, je ne pense pas qu’il puisse influencer ce processus, bien au contraire. En matière de sécurité, la Grande – Bretagne a déjà fait connaître son intention de maintenir des liens étroits avec les pays membres de l’UE, de préserver ce type de collaboration, même si, sur les plans commercial et autres, il y a des changements majeurs. Bref, de ce point de vue, le Brexit ne sera pas affecté, à mon avis ».
Le Royaume-Uni figure désormais sur la liste pays européens devenus, ces deux dernières années, les cibles privilégiées des attaques djihadistes, perpétrées surtout par des citoyens radicalisés des Etats respectifs. Une liste sur laquelle figurent déjà la Belgique, la France et l’Allemagne.
Malgré son futur divorce de l’UE, le Royaume-Uni a fait savoir que ses valeurs ne capituleraient pas devant la terreur. (Trad. Mariana Tudose)