Association historique avec l’UE
Roxana Vasile, 26.06.2014, 14:11
Echanges verbaux musclés en début de semaine entre Washington et Moscou! Le président américain Barack Obama a menacé son homologue russe Vladimir Poutine de nouvelles sanctions si la Russie ne prenait pas de mesures en vue de la désescalade dans l’est de l’Ukraine. Auparavant, les Russes avaient mis en garde contre l’adoption de mesures de protection s’il s’avérait que les accords d’association qui devraient être signés vendredi entre l’UE, d’une part, l’Ukraine, la République de Moldova et la Géorgie de l’autre, auraient des retombées négatives sur son économie. Chisinau et Tbilissi vont conclure des accords d’association et de libre échange approfondi, tandis que Kiev va signer le seul volet économique du document, dont les chapitres politiques ont déjà été paraphés il y a quelques mois. Alors qu’aux yeux de Moscou ces accords ne sont qu’un stratagème servant aux trois pays de sortir de sa sphère d’influence, Bruxelles les considère comme historiques.
Voici les propos du président en exercice de la Commission européenne, José Manuel Barroso: « La signature de ces accords d’association traduit l’engagement solennel de l’UE à aider la Géorgie, la République de Moldova et l’Ukraine à avancer vers une démocratie stable et prospère. Ces accords, les plus ambitieux jamais négociés par l’UE, visent à approfondir les relations économiques et politiques avec ces pays en vue de leur intégration progressive au sein du marché européen. Je tiens à préciser une nouvelle fois que ces accords sont censés servir à quelque chose et qu’ils ne sont pas dirigés contre quelqu’un. Nous n’envisageons pas des relations exclusives avec ces pays. Nous croyons aux sociétés et aux économies ouvertes. »
Pour les autorités pro-occidentales moldaves, la signature de l’accord d’association avec l’UE est une grande victoire. Toutefois, la question qui se pose est de savoir si cela amènerait le bien-être tellement attendu par la population majoritairement roumanophone de la République de Moldova. Le gouvernement de Chisinau, constamment épaulé par Bucarest dans ses démarches européennes, trouve que le renforcement de ses relations avec l’UE relève de l’intérêt national et se voit, à terme, membre du « club » communautaire. D’ici là, il lui faudra bâtir chez soi une Europe en miniature, autrement dit instaurer la démocratie et assurer la prospérité de tous ses citoyens au niveau européen.
L’accord va favoriser une intégration plus profonde dans l’UE d’un point de vue politique et économique. Il va assurer le cadre de coopération dans des domaines tels le commerce, la politique de sécurité et la culture. Bref, le document aidera la République de Moldova à devenir un pays européen moderne. Nous espérons qu’il en sera de même pour la Géorgie et l’Ukraine. (trad. : Mariana Tudose)