Argent pour les projets de développement
De nombreux investissements ont été réalisés ces dernières années en Roumanie, grâce au Programme national de développement local. Ils ont été destinés à la construction ou la modernisation de maints hôpitaux, dispensaires, écoles ou routes. Malgré ses bénéfices évidents, le programme a partagé les édiles en deux camps, car tous n’ont pas bénéficié de ces investissements et ce, dans la plupart des cas, en raison des critères politiques de sélection.
Roxana Vasile, 20.07.2017, 13:16
De nombreux investissements ont été réalisés ces dernières années en Roumanie, grâce au Programme national de développement local. Ils ont été destinés à la construction ou la modernisation de maints hôpitaux, dispensaires, écoles ou routes. Malgré ses bénéfices évidents, le programme a partagé les édiles en deux camps, car tous n’ont pas bénéficié de ces investissements et ce, dans la plupart des cas, en raison des critères politiques de sélection.
Voilà pourquoi le président du pays Klaus Iohannis soulignait la nécessité de mettre en place une politique cohérente et responsable en la matière, qui transcende les clivages politiques, de sorte que toutes les mesures adoptées par le biais dudit programme puissent profiter avant tout aux millions de citoyens.
La ministre du Développement régional, Sevil Shhaideh, a présenté mercredi les objectifs financés à travers le Programme national de développement local, entré dans sa deuxième étape. Parmi eux, bibliothèques, musées, théâtres, places publiques, centres sportifs.
Sur les 13 mille projets en lice, 6.800 ont été retenus, selon des critères transparents et dépourvus de toute connotation politique – a précisé la ministre Sevil Shhaideh: « Le programme de gouvernance prévoit le financement de 9.500 objectifs. La priorité sera donnée à 2.500 crèches et maternelles et à un nombre de 2.000 établissements scolaires qui nécessitent des autorisations de fonctionnement, l’avis de l’Inspection pour les situations d’urgence ou encore des travaux de modernisation en vue du déroulement du processus éducatif en conformité avec les normes européennes en la matière. 5.000 autres objectifs s’inscrivent dans les efforts de mise à niveau pour ce qui est de la qualité de l’eau potable, du traitement des eaux usées et de la modernisation de l’infrastructure routière dans son ensemble. »
Une enveloppe de 30 milliards de lei, soit l’équivalent de près de 7 milliards d’euros est destinée à l’accomplissement de ces objectifs. Ces derniers bénéficieront aussi de 270 millions d’euros supplémentaires, somme octroyée à la Roumanie par le biais du Fonds de cohésion de l’UE. 47 millions d’euros iront, en priorité, à la ville de Botoşani, dans le nord-est du pays et serviront à élargir et moderniser le système de distribution de l’eau potable et celui de traitement des eaux usées de cette zone, des plus pauvres du pays. Pour des projets similaires les comtés de Hunedoara et de Timiş, du sud-ouest, se verront allouer quelque 11 millions d’euros chacun. La capitale, Bucarest, recevra la somme la plus conséquente, soit environ 200 millions d’euros, pour nettoyer et améliorer le système de collecte des eaux usées, au bénéfice d’un million et demi d’habitants.
N’oublions pas non plus le prêt d’un milliard d’euros que la Banque européenne d’investissements octroie à Bucarest pour cofinancer les investissements réalisés à partir de fonds européens, notamment les projets d’infrastructure des transports prévus pour la période 2014 — 2020 et dont le montant total s’élève à 6,8 milliards d‘euros.
Selon la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, le développement du réseau stratégique de transport amènera des bénéfices significatifs pour le commerce et le tourisme et alimentera directement l’économie. Enfin, les connexions plus rapides, les routes et les systèmes de transport plus sûrs auront des retombées tout aussi positives pour les citoyens, a-t-elle encore dit. (trad. : Mariana Tudose)