Argent européen pour l’agriculture roumaine
Le Salon international des produits et des équipements agricoles, Indagra, qui vient d’ouvrir ses portes à Bucarest, est un des événements spécialisés les plus importants d’Europe. Il couvre toutes les branches de ce secteur et, cette année, il bénéficie de la participation de fermiers et d’entrepreneurs de 25 pays. Ils sont là pour parler métier, mais aussi fonds européens, soit le moteur qui dynamise l’agriculture sur le Vieux continent.
Valentin Țigău, 03.11.2016, 14:17
Le Salon international des produits et des équipements agricoles, Indagra, qui vient d’ouvrir ses portes à Bucarest, est un des événements spécialisés les plus importants d’Europe. Il couvre toutes les branches de ce secteur et, cette année, il bénéficie de la participation de fermiers et d’entrepreneurs de 25 pays. Ils sont là pour parler métier, mais aussi fonds européens, soit le moteur qui dynamise l’agriculture sur le Vieux continent.
Le ministre roumain de l’Agriculture, Achim Irimescu, a d’ailleurs fait le point sur l’état du secteur en cette fin d’année 2016 : « La Roumanie est le numéro deux européen pour ce qui est de la production de maïs, dans le top quatre de la production céréalière en général, ainsi que numéro trois en matière d’élevage d’ovins. La Roumanie est un exemple de réussite agricole, car on y a fait investir des milliards d’euros. Dans la période 2007-2013, nous avons bénéficié de 14 milliards et demi d’euros de la part de l’UE, tandis que pour le cadre financier pluriannuel 2014-2020, l’agriculture roumaine se voit allouer 20 milliards, auxquels s’ajouteront les 7 milliards mis à disposition par le gouvernement de Bucarest », a affirmé le ministre de l’économie, Achim Irimescu. Selon lui, le volume des fonds proposés aux fermiers par le ministère de tutelle a augmenté sept fois depuis l’adhésion communautaire, l’agriculture roumaine s’affirmant comme une des plus performantes en Europe.
Agriculture active, mais sur quels terrains ? Présent à l’ouverture du salon Indagra, le président roumain, Klaus Iohannis s’est dit préoccupé par un chiffre – 30% des terrains arables de Roumanie sont détenus par des étrangers. La législation en la matière devrait être changée, a-t-il estimé tout en ajoutant que celle-ci devrait stipuler au moins un droit de préemption pour l’Etat et les communautés locales. « Nous sommes membres de l’UE. Nous ne pouvons pas nous replier sur nous-mêmes, on ne saurait revenir à l’isolationnisme, mais personne ne nous empêche d’élaborer des lois qui permettent aux Roumains de décider ce qui se passe dans leur pays », a affirmé le chef de l’Etat.
A noter, en outre, l’intérêt croissant des compagnies américaines pour les exportations de technologies et de savoir-faire dans les pays est-européens. Un Forum visant le financement du développement rural en Bulgarie, Croatie et Roumanie s’est tenu en marge d’Indagra, avec le soutien de l’ambassade des Etats-Unis à Bucarest, l’Office commercial pour l’Europe du sud-est et la Chambre de commerce et d’industrie de Roumanie. Y ont participé des experts et des responsables des finances publiques qui ont discuté de l’impact des nouvelles technologies en matière de développement rural.
La Bulgarie, la Croatie et la Roumanie sont les membres les plus récents de l’UE et elles se verront attribuer 15 milliards d’euros de fonds structurels pour le développement rural, à l’horizon 2020. La position géographique de ces pays est optimale, pouvant fournir des produits pour un marché potentiel de plus de 500 millions de consommateurs européens, ont indiqué les experts.