Après les violences des rues, des clashs politiques
« Elément toxique, qui attise les conflits et sème la discorde, avec insistance et préméditation, dans la société roumaine, dans le mépris des attributions constitutionnelles, qu’il enfreint gravement ». C’est ainsi que le Parti social-démocrate décrit le président Klaus Iohannis, dans un message-réquisitoire d’une dureté sans précédent, même pour les relations, loin d’être cordiales, entre le chef de l’Etat et le principal parti au pouvoir en Roumanie. C’est de l’épithète « Dezbinatorul » – Celui qui désunit – que le Parti Social Démocrate (PSD) gratifie le président roumain, qu’il accuse d’avoir encouragé les protestations de rue anarchiques, anti-PSD et antigouvernementales. Il est évident – est-il affirmé, pourtant sans preuves à l’appui, dans le même réquisitoire – que les partisans politiques de Klaus Iohannis, dont certains ont anticipé et même prémédité les incidents violents, se sont impliqués en tant qu’organisateurs, qu’ils ont encouragé un langage et une attitude particulièrement durs et obscènes. Selon les sociaux-démocrates, par sa demande adressée aux procureurs d’enquêter sur les actions des gendarmes, le chef de l’Etat ne fait qu’humilier et intimider ceux-ci, affaiblissant de façon inacceptable la fermeté d’institutions vitales dans leurs interventions pour défendre l’ordre public.
Ştefan Stoica, 14.08.2018, 13:30
« Elément toxique, qui attise les conflits et sème la discorde, avec insistance et préméditation, dans la société roumaine, dans le mépris des attributions constitutionnelles, qu’il enfreint gravement ». C’est ainsi que le Parti social-démocrate décrit le président Klaus Iohannis, dans un message-réquisitoire d’une dureté sans précédent, même pour les relations, loin d’être cordiales, entre le chef de l’Etat et le principal parti au pouvoir en Roumanie. C’est de l’épithète « Dezbinatorul » – Celui qui désunit – que le Parti Social Démocrate (PSD) gratifie le président roumain, qu’il accuse d’avoir encouragé les protestations de rue anarchiques, anti-PSD et antigouvernementales. Il est évident – est-il affirmé, pourtant sans preuves à l’appui, dans le même réquisitoire – que les partisans politiques de Klaus Iohannis, dont certains ont anticipé et même prémédité les incidents violents, se sont impliqués en tant qu’organisateurs, qu’ils ont encouragé un langage et une attitude particulièrement durs et obscènes. Selon les sociaux-démocrates, par sa demande adressée aux procureurs d’enquêter sur les actions des gendarmes, le chef de l’Etat ne fait qu’humilier et intimider ceux-ci, affaiblissant de façon inacceptable la fermeté d’institutions vitales dans leurs interventions pour défendre l’ordre public.
Par la suite, Klaus Iohannis a transmis un message public aux Roumains, où il réitère l’opinion exprimée juste après les incidents de vendredi dernier. A ce moment – là, il avait estimé que l’intervention de la Gendarmerie était fortement disproportionnée par rapport au comportement de la plupart des manifestants. L’activisme civique a été durement sanctionné avec du gaz lacrymogène, des canons à eau et des coups infligés avec excès de zèle, estime encore le président.
La violence et la répression brutale des manifestants sont inacceptables ; attaquer des personnes innocentes, des journalistes, des femmes et des enfants, est une chose inconcevable dans un pays européen, a martelé le chef de l’Etat. Après une gouvernance chaotique, irrationnelle, après des lois controversées et non constitutionnelles et des attaques contre des magistrats, le PSD dévoile maintenant le côté répressif de son comportement, accuse encore Klaus Iohannis : « Ceux qui veulent mettre à genoux la justice et la lutte contre la corruption ont souhaité créer une diversion, une fausse tension, injustifiée, dans la société… Que se passera-t-il plus tard, si ce gouvernement continue de traiter ses propres citoyens de la même manière et d’étouffer par la violence les voix qui s’opposent au retour de la Roumanie dans le passé ? ».
En attendant une réponse à ces questions, des dizaines de participants à la manif du 10 août ont déposé des plaintes contre les forces de l’ordre, alors que les procureurs ont ajouté de nouveaux chefs d’accusation à leur enquête, à savoir : abus de pouvoir, comportement abusif et négligence au travail. Il est aussi question de savoir si, oui ou non, les deux gendarmes battus par les hooligans ont été abandonnés par leurs camarades. Heureusement, les manifestations antigouvernementales qui se sont poursuivies ces derniers jours ont été pacifiques. Par contre, les collisions politiques qui en résultent ne font que commencer. (Trad. Ileana Taroi, Valentina Beleavski)