Alpinistes roumains sur Nanga Parbat
Lorsque les talibans ont attaqué et tué 10 alpinistes étrangers et un guide local, le mois dernier, dans un camp situé à 4200 mètres d’altitude sur la deuxième la plus haute cîme du Pakistan, le roumain Zsolt Torok se trouvait sur un versant gelé de cette montagne sans avoir appris la tragédie qui avait lieu quelques milliers de mètres plus bas. Il en a eu connaissance en parlant au téléphone avec sa femme, via satellite, il en a été choqué parce que son équipe formée exclusivement de Roumains a survécu au massacre seulement pour avoir choisi un autre trajet. Courageux, Zsolt Torok, Marius Gane, Aurel Salasan et Teo Vlad ont continué l’ascension, leur expédition devenant la première à conquérir Nanga Partbat après l’attaque sanglante perpétré par les talibans contre des étrangers.
Roxana Vasile, 29.07.2013, 14:07
Lorsque les talibans ont attaqué et tué 10 alpinistes étrangers et un guide local, le mois dernier, dans un camp situé à 4200 mètres d’altitude sur la deuxième la plus haute cîme du Pakistan, le roumain Zsolt Torok se trouvait sur un versant gelé de cette montagne sans avoir appris la tragédie qui avait lieu quelques milliers de mètres plus bas. Il en a eu connaissance en parlant au téléphone avec sa femme, via satellite, il en a été choqué parce que son équipe formée exclusivement de Roumains a survécu au massacre seulement pour avoir choisi un autre trajet. Courageux, Zsolt Torok, Marius Gane, Aurel Salasan et Teo Vlad ont continué l’ascension, leur expédition devenant la première à conquérir Nanga Partbat après l’attaque sanglante perpétré par les talibans contre des étrangers.
Cette cime surnommée le Mont du destin ou, presque symboliquement, le Mont qui tue, se trouve au Pakistan à l’extrémité ouest des Himalaya et a une altitude de 8128 mètres. Les alpinistes l’estiment comme un des monts les plus difficiles à escalader même s’il n’est que le neuvième du monde, côté altitude. « Aucun moment, nous n’avions envie de renoncer » – affirme Zsolt Torok dont l’équipe a choisi d’escalader Nanga Parbat sur son versant le plus difficile. Des 200 alpinistes qui ont touché ce pic le long du temps, plus de 20 ont choisi le versant Rupat — une parois abrupte de glace exposé aux rafales du vent de tous les côtés.
Zsolt Torok confirme : « La difficulté de ce versant est celle qu’en réalité, on monte la plus grande différence de niveau du monde, 4600 mètres, ce qui veut dire qu’après avoir atteint 7000 mètres ou plus, il faut beaucoup descendre, reprendre souffle et remonter de nouveau. C’est une véritable torture psychique et, par ailleurs, le plus grand défi car Nanga Parbat est une des montagnes les plus difficiles du monde. »
Les performances des alpinistes roumains sont d’autant plus grandes qu’ils ont réussi à monter à 8128 mètres sans masque d’oxygène, sans sherpas et sans l’aide d’une autre équipe : « Notre combat a été un combat contre nous mêmes plutôt que contre la montagne pour atteindre nos limites et faire tout le possible pour monter » – dit Marius Gane.
Et Zsolt Torok de compléter : « C’est la plus haute performance roumaine en matière d’alpinisme de grande altitude et , arrivé la haut après des efforts énormes, j’ai eu le sentiment d’une grande paix de l’âme. »
Une fois rentrés, les alpinistes roumains ont donné une conférence de presse ce dimanche dernier au siège de Radio Roumanie, leur partenaire média, où ils ont raconté l’histoire de leur escalade victorieuse et ont dressé des plans d’avenir. (trad. Costin Grigore)