Accident meurtrier dans un hôpital roumain, le drame se répète
Une défaillance de l’installation d’alimentation en oxygène d’une unité mobile de soins intensifs inaugurée seulement trois jours auparavant dans la cour de l’Hôpital des maladies infectieuses et tropicales « Doctor Victor Babes » de Bucarest a provoqué lundi la mort de trois patients infectés au nouveau coronavirus. Cinq autres malades ont dû être transférés. Le chef du Département des situations d’urgence, Raed Arafat a expliqué qu’une hausse brusque de la pression de l’oxygène dans le réseau qui alimentait l’unité a provoqué l’arrêt des ventilateurs. Le premier ministre Florin Cîtu a demandé au ministre de l’Intérieur, Lucian Bode de mener une enquête rapide et transparente afin d’identifier les responsables du drame. « De ce que nous savons jusqu’ici, il paraît que c’est un accident, mais une enquête est déjà en cours – nous avons déjà saisi le ministre de l’Intérieur. Nous continuerons à déployer des ressources et à augmenter le nombre de lits en soins intensifs, comme nous l’avons déjà commencé il y a deux mois dans ce combat contre la pandémie » a déclaré Florin Cîtu.
Newsroom, 13.04.2021, 12:33
Une défaillance de l’installation d’alimentation en oxygène d’une unité mobile de soins intensifs inaugurée seulement trois jours auparavant dans la cour de l’Hôpital des maladies infectieuses et tropicales « Doctor Victor Babes » de Bucarest a provoqué lundi la mort de trois patients infectés au nouveau coronavirus. Cinq autres malades ont dû être transférés. Le chef du Département des situations d’urgence, Raed Arafat a expliqué qu’une hausse brusque de la pression de l’oxygène dans le réseau qui alimentait l’unité a provoqué l’arrêt des ventilateurs. Le premier ministre Florin Cîtu a demandé au ministre de l’Intérieur, Lucian Bode de mener une enquête rapide et transparente afin d’identifier les responsables du drame. « De ce que nous savons jusqu’ici, il paraît que c’est un accident, mais une enquête est déjà en cours – nous avons déjà saisi le ministre de l’Intérieur. Nous continuerons à déployer des ressources et à augmenter le nombre de lits en soins intensifs, comme nous l’avons déjà commencé il y a deux mois dans ce combat contre la pandémie » a déclaré Florin Cîtu.
Malheureusement, la tragédie de Victor Babes ne constitue pas un épisode isolé. Novembre dernier, un incendie a ravagé l’unité de réanimation consacré aux malades de Covid 19 de l’hôpital départemental des urgences de Piatra Neamt, dans le nord-est, puis en janvier, à Bucarest, le feu a détruit plusieurs salons d’un des pavillons de l’hôpital des maladies infectieuses les plus modernes de Roumanie « Matei Bals ». Dans les deux unités se trouvaient plusieurs patients hospitalisés avec des formes moyennes et sévères de Covid 19, tous portant des masques à oxygène. Plusieurs malades sont décédés au cours de ces deux drames, dont certains ont été carrément carbonisés immobiles sur leurs lits de réanimation.
Tous ces épisodes malheureux ont provoqué la colère de la population. Le mécontentement général vise aussi la manière dont ont été évacuées dans la nuit de vendredi à samedi les personnes hospitalisées dans un des hôpitaux d’orthopédie les plus modernes et les plus connus de Roumanie, l’hôpital Foisor de Bucarest. Désormais celui-ci devra soigner exclusivement des malades de Covid 19. Cette opération a suscité de nombreuses critiques, y compris de la part des responsables politiques de la coalition gouvernementale de centre-droit, au pouvoir en Roumanie. Un seul et unique nom est au collimateur, celui du ministre de la Santé, Vlad Voiculescu.
L’opposition sociale-démocrate accuse le premier ministre Florin Cîtu de ne pas démettre Vlad Voiculescu et a dépose à l’encontre du titulaire du portefeuille de la Santé une nouvelle motion simple – la deuxième de cette session parlementaire. Vlad Voiculescu se voit imputer la manière dont les patients d’orthopédie de Foisor ont été évacués vers d’autres unités sanitaires, l’échec du déroulement, d’un programme de dépistage massif de la Covid 19 et son incapacité à faire augmenter le nombre de lits en soins intensifs. Alfred Simonis, député social-démocrate : « On a déjà eu des ministres qui se sont pris les pieds dans le tapis de leur fonction, mais jamais au point où cela est arrivé à Vlad Voiculescu. » a martelé l’élu social-démocrate. Même adoptée par une majorité parlementaire, une motion simple à l’encontre d’un ministre n’implique pas automatiquement sa destitution.