Absorption accrue des fonds européens
Le développement que certains pays tels le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne allait connaître aussitôt après leur entrée dans l’UE a donné aux Roumains l’espoir qu’une fois admis dans l’espace communautaire ils jouiraient d’un bien-être pour le moins similaire, grâce aux fonds européens. Un espoir contrarié par la réalité. La lourde bureaucratie qui accompagne les procédures permettant l’accès à l’argent communautaire ou encore le changement des règles au cours du jeu ne sont que deux des inconvénients relevés par ceux qui ont entrepris des démarches en ce sens.
Roxana Vasile, 27.10.2015, 13:18
Le développement que certains pays tels le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne allait connaître aussitôt après leur entrée dans l’UE a donné aux Roumains l’espoir qu’une fois admis dans l’espace communautaire ils jouiraient d’un bien-être pour le moins similaire, grâce aux fonds européens. Un espoir contrarié par la réalité. La lourde bureaucratie qui accompagne les procédures permettant l’accès à l’argent communautaire ou encore le changement des règles au cours du jeu ne sont que deux des inconvénients relevés par ceux qui ont entrepris des démarches en ce sens.
Selon la représentation de la Commission européenne à Bucarest, la Roumanie enregistrait début 2015 son plus bas taux d’absorption des fonds structurels, inférieur de beaucoup à la moyenne européenne. La situation est susceptible de changer, en ce sens que le pays pourrait absorber d’ici la fin de l’année 70% des fonds européens alloués, donc 5% de plus que le taux actuel, a déclaré devant le plénum de la Chambre des députés le ministre du domaine, Marius Nica.
Trois mois avant la clôture de l’exercice financier 2007-2013, la Roumanie avait absorbé 12,8 des 19 milliards d’euros octroyés pour cette période. Selon le ministre Nica, si Bucarest n’a pas réussi à en dépenser davantage c’est à cause de la faible absorption des fonds européens pendant les années précédentes aussi: « En 2009, ce taux était de 0,7,%, puis en 2010 – 1,1% et en 2011 – 3,6%. Voilà la réponse à la question de savoir pourquoi seulement 70 % de taux d’absorption. Et je continue : en 2012 c’était 5,9%, 2013 – 15,14%, 2014 – 18,56%. »
Entre temps, des mesures ont été prises pour venir en aide aux bénéficiaires. Nous écoutons à nouveau le ministre Marius Nica: « En 2007-2008-2009, on mettait une année, une année et demie pour évaluer un projet POSDRU (c’est-à-dire du Programme Opérationnel Sectoriel de Développement des Ressources Humaines). Or, il est arrivé que dans ce laps de temps le bénéficiaire disparût tout bonnement. A présent, le délai est de 70 jours ouvrables à compter du dépôt du projet et jusqu’à son évaluation et à la signature du contrat de financement. »
L’opposition a critiqué le gouvernement pour la perte de cet argent européen, mais les représentants de tous les groupes parlementaires se sont accordés pour dire qu’il fallait corriger ces déficiences, de sorte à éviter que cela ne se répète. L’UDMR et le PNL se sont dits prêts à aider à simplifier les procédures et à préparer le futur exercice financier.
Voici ce qu’affirmait le député libéral Mircea Toader: « Donnez-nous les lois qui règlementent l’appel d’offres et l’acquisition de marchés publics! Nous sommes tous intéressés à utiliser cet argent. Je l’ai dit et redit, même au sein de mon parti : il est aberrant de voir des appels d’offres bloqués par je ne sais quelle entreprise méconnue, obscure ».
Notons que tous les programmes opérationnels proposés par Bucarest pour la période 2014-2020 ont été avalisés par Bruxelles, la Roumanie bénéficiant de 23 milliards d’euros de fonds européens. ( Trad. : Mariana Tudose).