1942 réfugiés bientôt en Roumanie
Selon les mécanismes de relocalisation des réfugiés, établis en 2015 par la Commission européenne, la Roumanie aurait dû accueillir jusqu’en 2017 plus de 4.000 migrants se trouvant en Grèce et en Italie et provenant de pays d’Afrique et du Moyen Orient. Le chiffre des migrants arrivés jusqu’ici en Roumanie est beaucoup moindre, soit 710 personnes ayant le statut de réfugié, arrivées illégalement dans les deux pays qui subissent la pression migratoire la plus importante, à savoir la Grèce et l’Italie.
Corina Cristea, 22.08.2017, 14:05
Cela s’explique surtout par le fait que les migrants illégaux éligibles à la relocalisation dans un autre pays européen sont moins nombreux que le chiffre estimé initialement par la Commission européenne. La plupart de ces réfugiés sont issus de Syrie, mais il y a aussi des Irakiens, des Erythréens ou des Yéménites.
Tout en exprimant sa solidarité, la Roumanie s’est opposée aux quotas obligatoires de réfugiés et a refusé de les voter. La République Tchèque, la Hongrie et la Slovaquie avaient été elles aussi hostiles à l’instauration des quotas contraignants. « Migrants et réfugiés sont deux catégories distinctes », a expliqué le chef de la diplomatie de Bucarest, Teodor Meleşcanu. « Les premiers sont des réfugiés politiques, mais il y a aussi des migrants économiques, issus notamment de pays où les conditions de vie sont très dures. Tout en étant solidaire avec ces gens-là, la Roumanie considère qu’il n’est pas normal d’imposer des quotas fixes. Bucarest a exprimé sa disponibilité à accueillir un certain nombre de réfugiés », a précisé le ministre, en ajoutant que le pays remplira son devoir de membre de l’UE. La semaine dernière, les autorités roumaines ont proposé d’accueillir 1.942 réfugiés de Grèce et d’Italie.
Le ministre roumain des Affaires étrangères a par ailleurs rappelé que la Roumanie participe activement aux opérations menées en mer Noire pour stopper le flux de migrants ou les secourir. Teodor Meleşcanu a également déclaré que les autorités roumaines envisageaient de dépêcher 50 gendarmes et policiers pour former les troupes de sécurité irakiennes à la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique. La Roumanie s’est engagée à contribuer à hauteur de 800 mille euros à la coalition contre l’Etat islamique et à l’aide des victimes civiles de la région.
« A cela s’ajoutent quelque 340 mille euros d’aide aux Syriens. Nous envisageons également de verser une somme, qui reste à fixer, au Fonds européen d’aide pour les réfugiés syriens en Turquie », a précisé le responsable roumain. (trad. Mariana Tudose)