100 jours de guerre en Ukraine
Des milliers de civils tués ou blessés, des millions de réfugiés, des villes détruites — voilà à quoi ressemble l’Ukraine 100 jours après le début de l’invasion russe. Le continent européen a été déstabilisé une seconde fois (comme si la pandémie n’avait pas suffi !). L’Union européenne a approuvé six trains de sanctions contre la Russie, l’ordre géopolitique mondial est bouleversé, et l’économie internationale est affaiblie. Pendant tout ce temps, le leader du Kremlin, Vladimir Poutine, défie le monde et continue de mener les hostilités contre les Ukrainiens. La Russie occupe actuellement environ 20 % du territoire de l’Ukraine. Cette dernière estime à environ 15 000 le nombre de crimes de guerre présumés, qu’elle enquête.
Roxana Vasile, 03.06.2022, 12:55
Des milliers de civils tués ou blessés, des millions de réfugiés, des villes détruites — voilà à quoi ressemble l’Ukraine 100 jours après le début de l’invasion russe. Le continent européen a été déstabilisé une seconde fois (comme si la pandémie n’avait pas suffi !). L’Union européenne a approuvé six trains de sanctions contre la Russie, l’ordre géopolitique mondial est bouleversé, et l’économie internationale est affaiblie. Pendant tout ce temps, le leader du Kremlin, Vladimir Poutine, défie le monde et continue de mener les hostilités contre les Ukrainiens. La Russie occupe actuellement environ 20 % du territoire de l’Ukraine. Cette dernière estime à environ 15 000 le nombre de crimes de guerre présumés, qu’elle enquête.
Depuis le début de l’invasion, le 24 février dernier, Kiev a été lourdement bombardée, mais elle n’a pas pu être conquise. Kherson, ville proche de la Crimée précédemment annexée par les Russes, devint le 2 mars la première grande ville conquise. Kharkiv, la deuxième ville la plus importante du pays, est elle aussi constamment pilonnée. Les négociations politiques bilatérales semblent dépourvues de finalité. En avril, des images du massacre de Boutcha ont fait le tour de la planète. La ville de Marioupol, qui relie la Crimée aux régions séparatistes de l’est de l’Ukraine, tombe après des combats dramatiques à l’aciérie Azovstal.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky envoie constamment des messages d’encouragement à ses soldats et demande l’aide de la communauté internationale. Les États-Unis, le G7, l’OTAN et l’Union européenne vont à la rescousse, mais resserrent également leurs rangs pour se défendre. L’Ukraine souhaite rejoindre l’UE, tandis que la Suède et la Finlande veulent adhérer à l’OTAN. Moscou pratique un chantage avec l’Occident, menaçant de suspendre ses livraisons de gaz. Les récoltes céréalières massives de l’Ukraine ne peuvent plus être exportées, avec une crise alimentaire qui se profile à l’horizon et qui devrait affecter les pays les plus vulnérables du monde. Et l’image des 100 jours de guerre est loin d’être entièrement brossée !
Un récent sondage d’opinion mené auprès des Roumains indique que plus de 71 % d’entre eux considèrent la Russie coupable de la guerre en Ukraine voisine, plus de 87 % pensent que les dirigeants russes devraient être condamnés pour crimes de guerre, et 65 % ont une bonne opinion sur le fait que l’OTAN et les États-Unis envoient plus de troupes en Roumanie à des fins défensives. Il s’agit d’une enquête pro-occidentale et pro-OTAN, de solidarité avec la ligne que l’Union européenne et l’ensemble de l’espace euro-atlantique suivent — selon des analystes de Bucarest.
Ici, le gouvernement a continué à prendre des mesures pour soutenir les réfugiés : il a discuté, en première lecture, d’un plan national de mesures, afin que les Ukrainiens deviennent indépendants, qu’ils puissent trouver un emploi, un logement, qu’ils inscrivent leurs enfants à l’école et apprennent le roumain le plus vite possible, afin de s’intégrer rapidement. La plateforme gouvernementale d’information du pour les bénéficiaires de protection temporaire est désormais opérationnelle. Et tout cela, dans la continuité de l’immense vague d’empathie dont la Roumanie a fait preuve depuis l’arrivée des premiers réfugiés !
(Trad. : Ligia)