29.06.2021 (mise à jour)
Newsroom, 29.06.2021, 18:52
Motion – Le Parlement de
Bucarest a rejeté mardi la motion de censure déposée par le Parti
Social-Démocrate (PSD, d’oppoition) contre le gouvernement de la coalition de
centre-droit dirigé par Florin Cîtu. Les sociaux-démocrates critiquent les
mesures de l’exécutif dans des secteurs clé d’activité et la manière dans
laquelle a été élaboré le Plan national de redressement et de résilience Sur
les 202 votes, 201 voix étaient « pour » et un seul vote était contre. Toutefois, pour
passer, la motion aurait dû réunir 234 votes favorables, soit la moitié plus 1
du nombre des mandats de sénateurs et députés.
Déclarations -
L’austérité n’a pas donné de bons résultats après la crise économique et elle
n’est pas non plus une solution pour surmonter les difficultés engendrées par
la pandémie. C’est ce qu’a déclaré mardi le président roumain Klaus Iohannis, à
l’issue d’une rencontre avec les ambassadeurs des Etats-membres de l’UE
accrédités à Bucarest. Pour sortir de la crise de la pandémie il faut mettre
l’accent sur les investissements. Il faut investir dans l’infrastructure, dans
l’économie réelle, a-t-il encore précisé. Klaus Iohannis s’est dit confiant
qu’après les vacances d’été, la Roumanie recevrait une réponse positive de la
part de la Commission européenne en ce qui concerne le Plan de redressement et
de résilience.
BERD – La Banque
européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a amélioré ses
estimations concernant l’évolution économique de la Roumanie en 2021 prévoyant
une croissance de 6% cette année, au lieu des 3% estimés en septembre dernier,
lit-on dans un rapport publié ce mardi par l’institution. La Roumanie a
traversé la crise du coronavirus mieux qu’estimé initialement, avec une
contraction du PIB du de 3,9% en 2020. Somme toute, la consommation privée a
connu son plus grand déclin en 2020, soit de 4,9% alors que les investissements
qui se sont maintenus et l’amélioration des exportations ont contribué de
manière positive à la croissance économique du pays.
Cour Constitutionnelle – La
Cour Constitutionnelle de Roumanie a décidé mardi que la décision du Parlement
de révoquer Renate Weber de ses fonctions d’Avocat du peuple, équivalent
roumain du défenseur des droits de France n’était pas conforme à la
Constitution, selon l’agence de presse Agerpress, qui cite des sources au
Tribunal Constitutionnel. Celui-ci a admis ainsi la saisine du PSD d’opposition.
Conformément à la Cour, par la décision de révoquer Mme Weber, le Parlement a
transgressé la Constitution et les normes d’indépendance de l’Institution de
l’avocat du peuple. Les représentants de la coalition majoritaire avient
reproché à Mme Weber d’avoir enfreint la loi afin de servir le PSD, qui l’avait
nommée, alors que les élus de ce parti ont caractérisé cette révocation
d’exécution publique. Par conséquent, Mme Renate Weber reprendra son activité
en tant qu’Avocat du peuple.
Commémoration
– Mercredi, à Bucarest, une réunion solennelle du Parlement sera consacrée à la
commémoration des victimes du pogrom d’Iasi, dans le nord-est, perpétré du 28
au 30 juin 1941 et au cours duquel 13 mille Juifs roumains ont été tués.
« La haine non-dissimulée, la violence atroce, le mépris absolu à l’égard
de la dignité humaine ont été seulement une partie des instruments utilisés par
les autorités de l’époque pour mettre en pratique un plan abominable – le
nettoyage de la ville des Juifs », a rappelé à cette occasion le président roumaihn, Klaus Iohannis. « Lorsque
les institutions de l’Etat non seulement échouent d’une manière lamentable dans
la réalisation des obligations normales envers leurs propres citoyens, mais
discriminent, persécutent et tuent sans aucune pitié, le règle du mal absolu et
de l’arbitraire s’installe », a également dit M Iohannis. La mémoire des
souffrances de ces jours et la commémoration des victimes constituent la
principale réparation morale que la génération actuelle et les prochaines
générations ont l’obligation de suivre, affirme le président de la Roumanie. Il
a averti que dernièrement, le négationnisme, le discours de la haine, les
tentatives de modifier l’histoire, le populisme et l’antisémitisme sont de plus
en plus présents dans l’espace public et là où ceux-ci trouvent le terrain
fertile de l’ignorance, s’enracinent dangereusement.