29.05.2019 (mise à jour)
PNL — Le Parti national libéral, principal parti de l’opposition en Roumanie, a remporté dimanche le scrutin européen, avec presque 27% des voix, informe le Bureau électoral central après le dépouillement de 96% des voix. Le PSD, membre de la coalition au pouvoir, se classe deuxième, avec 23% des suffrages. La troisième place revient à l’Alliance 2020 USR PLUS avec 22%. Les autres partis qui enverront leurs représentants à l’Assemblée législative européenne sont le parti Pro Romania, le Parti du mouvement populaire et l’UDMR. Déroulé parallèlement aux européennes, le référendum sur la justice a été validé, avec une majorité de réponses affirmatives aux deux questions: «Approuvez-vous une interdiction de toute amnistie et grâce pour faits de corruption ?» et «Approuvez-vous une interdiction des décrets durgence en matière de sanctions pénales?»
Newsroom, 29.05.2019, 19:12
Démissions — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a demandé la démission du ministre des Affaires étrangères, Teodor Meleșcanu, et de la ministre de l’Intérieur, Carmen Dan, en raison des problèmes qui ont existé au vote de dimanche, aux élections européennes et au référendum en matière de justice, notamment dans la diaspora. Des milliers de Roumains ont fait des files interminables pour exercer leur droit constitutionnel de voter, et certains d’entre eux n’ont pas pu le faire. Le chef de l’Etat a annoncé qu’une commission mixte serait créée au niveau de l’Administration présidentielle, censée identifier les problèmes majeurs, avancer des solutions et proposer ces solutions aux autorités. Ces dernières peuvent mettre en place des règlementations — pour le parlement, le gouvernement et l’Autorité électorale permanente — afin que la situation ne se reproduise plus à d’autres scrutins. Antérieurement, le chef de la diplomatie, qui affirme avoir mis à disposition tout ce que les ambassades avaient demandé en vue du scrutin, a reconnu que le vote n’avait pas eu lieu dans des conditions satisfaisantes dans plusieurs pays, a annoncé avoir ordonné une enquête et avoir demandé qu’une loi soit adoptée pour un système de vote adapté aux besoins de la diaspora.
Nominations — La cheffe du gouvernement de Bucarest, Viorica Dăncilă, a adressé au président Klaus Iohannis une liste de nominations pour les ministères qui sont restés dépourvus de titulaires avant les élections européennes. La députée Roxana Mînzatu (PSD) sera la proposition pour le ministère des Fonds européens, Ana Birchall au ministère de la Justice, où elle assure déjà l’intérim, et Natalia Intotero devrait revenir au ministère des Roumains du monde. Le sénateur Titus Corlăţean est nominé pour remplacer Viorel Ştefan au poste de vice premier ministre, car ce dernier a récemment été nommé membre de la Cour des comptes européenne. Les nominations ont été fixées mardi, à la réunion de la direction du PSD, dans une tentative de changer rapidement l’image du parti et pour garder le pouvoir, après une défaite cuisante aux élections européennes et l’arrestation de l’ancien leader, Liviu Dragnea. D’autre part, le mandat de président de la Chambre des députés, dont ce dernier était titulaire, a été repris par Marcel Ciolacu, le candidat proposé par l’alliance PSD-ALDE, au pouvoir, qui a obtenu le plus grand nombre de voix mercredi.
Pape — « Cheminons ensemble! » a exhorté le Pape François avant sa visite en Roumanie. « On chemine ensemble quand on arrive à préserver nos racines et nos familles, quand on prend soin de l’avenir de nos enfants et de l’autrui, quand on dépasse nos craintes et nos suspicions, quand les barrières qui nous séparent des autres s’effondrent », a également affirmé le Souverain pontife. Du 31 mai au 2 juin, le Pape François fera un voyage apostolique en Roumanie, à l’invitation du président Klaus Iohannis et de l’Eglise catholique de Roumanie. Le chef du Saint-Siège visitera la capitale, Iaşi (la ville la plus importante de l’est du pays, où vit une importante communauté catholique), Blaj (centre spirituel des gréco-catholiques roumains, où il béatifiera 7 évêques morts en tant que martyrs dans les prisons communistes) ainsi que le sanctuaire marial de Şumuleu Ciuc (toujours dans le centre, avec une population magyare majoritaire). Rappelons que la Roumanie a été, en 1999, le premier pays à majorité orthodoxe jamais visité par un souverain pontife, le Pape Jean-Paul II.
Etude — La Roumanie a préservé sa position dans le classement des plus compétitives économies du monde en 2019, selon la trentième édition du rapport de l’Institut pour le Management et le Développement de Lausanne, en Suisse. Classée en 49ème position sur un total de 63 pays pris en compte, la Roumanie devance des pays tels la Turquie, la Slovaquie, la Grèce ou encore la Croatie. En revanche, l’économie roumaine se situe derrière celle bulgare, hongroise, russe, lettonne, polonaise, slovène, estonienne, tchèque ou lituanienne. En 2019, la République de Singapour a grimpé de deux positions, se classant première parmi les cinq économies les plus compétitives du monde. La deuxième place revient à Hong Kong. Elaboré chaque année, l’annuaire de la compétitivité mondiale examine les économies selon 350 critères regroupés en quatre catégories: performances économiques, efficacité gouvernementale, efficacité des affaires et infrastructure.
Bookfest — La 14e édition du Salon international du livre Bookfest a ouvert ses portes ce matin, à Bucarest, avec pour invité d’honneur, la Grande Bretagne. La Maison d’édition Casa Radio y participe avec plus de 150 titres. Le Salon qui réunit des dizaines de maisons d’édition fermera ses portes le dimanche, 2 juin.
Tennis — La joueuse roumaine de tennis Simona Halep, troisième au classement mondial, a remporté mardi soir la première manche du tournoi de Roland Garros face à l’Australienne Alja Tomljanovic. Halep s’apprête à affronter la Polonaise Magda Linette 87e dans le classement WTA. Deux autres Roumaines se sont qualifiées dans le deuxième tour du concours de simple dames: il s’agit de Irina Begu et de Sorana Cirstea qui entreront sur le terrain le jeudi, 31 mai.