27.08.2013
Syrie – Dans le dossier syrien, la Roumanie est solidaire avec ses alliés, a déclaré le président roumain, Traian Basescu, lors de la Réunion annuelle de la diplomatie roumaine, à Bucarest. La Roumanie a déjà élaboré ses propres études visant l’utilisation des armes chimiques en Syrie, mais elle ne rendra pas publique sa position avant que les experts des Nations Unies ne se prononcent, a indiqué le chef de l’Etat roumain. Une dizaine de milliers de Roumains vivent actuellement dans ce pays, a encore dit Traian Basescu.
România Internațional, 27.08.2013, 13:56
Dans le même temps, le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean, a lui aussi fait part de la préoccupation de Bucarest face à la détérioration de la situation en Syrie, soulignant qu’il était essentiel que la mission de l’ONU puisse finaliser aussi vite que possible son enquête sur l’utilisation des gaz toxiques. Bucarest condamne toute action qui porte atteinte aux droits fondamentaux de l’être humain, a conclu le chef de la diplomatie roumaine.
Gazoduc – Le lancement des travaux de construction du gazoduc Iasi-Ungheni, reliant la Roumanie et la République de Moldova, représente un moment remarquable dans la coopération entre les deux Etats et l’UE. C’est ce qu’a déclaré mardi, le premier ministre moldave, Iurie Leanca, lors de l’inauguration du chantier. Présent à l’événement, le commissaire européen à l’Energie, Gunther Oettinger, a estimé que ce gazoduc revêtait une importance stratégique pour les deux pays. Le chef du gouvernement de Bucarest, Victor Ponta, a également été présent à la cérémonie. Antérieurement, le premier ministre roumain avait félicité les citoyens moldaves à l’occasion du 22e anniversaire de la déclaration d’indépendance vis-à-vis de l’Union Soviétique.
Visite – Le ministre roumain de l’Economie, Varujan Vosganian, fait ce mardi une visite officielle à Kiev. Il y est accompagné par une délégation gouvernementale. La visite est destinée à reprendre les négociations avec la partie ukrainienne en vue de la récupération par la Roumanie des dépenses dans le cadre de sa participation à la construction du Combinat d’enrichissement des minerais acides de Krivoï Rog. Le montant est estimé à un milliard de dollars. Les travaux de construction de l’usine de Krivoï Rog ont démarré en 1983, à l’époque de l’Union Soviétique. Y ont pris part la République Démocratique Allemande, la Tchécoslovaquie, la Bulgarie et la Roumanie. En 1990 , les travaux, achevés à hauteur de 70%, ont été arrêtés, l’investissement étant gelé en 1998 jusqu’à l’identification d’une solution.
Economie – Le président roumain, Traian Basescu, s’est dit préoccupé par la hausse du chômage et la baisse accentuée des investissements étrangers directs. Selon le chef de l’Etat, qui s’appuyait sur les données fournies par l’Institut National de la Statistique, au mois de juin la Roumanie affichait un taux de chômage de 7,6%, en hausse de près de 1% par rapport à la même période de l’année précédente, alors qu’au premier semestre 2013, les investissements étrangers directs ont reculé d’environ 20%. Le président roumain a appelé dans ce contexte le gouvernement de centre-gauche au pouvoir à Bucarest à stimuler les investissements publics et à attirer les fonds européens.
Enquête — Les experts de l’ONU poursuivent ce mardi l’enquête sur une possible utilisation d’armes chimiques en Syrie, lors d’une attaque la semaine dernière près de Damas. Les experts ont recueilli des échantillons sur le site de l’attaque ainsi que des témoignages des médecins ayant pris en charge les victimes dans un centre de la Croix Rouge syrienne. L’opposition et les Etats occidentaux accusent l’armée syrienne d’avoir tué des centaines de civils dans cette attaque. Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a déclaré que les Etats–Unis disposaient de preuves attestant l’utilisation des armes chimiques par l’armée syrienne, mais que le régime de Damas avait détruit ces preuves. Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé mardi les Etats-Unis et la communauté internationale à la « prudence » en Syrie, soulignant quune intervention militaire aurait des conséquences « catastrophiques » pour les pays du Moyen Orient et de lAfrique du Nord. A Bucarest, le ministère des Affaires étrangères a fermement condamné toute utilisation présumée d’armes chimiques par les parties impliquées dans le conflit en Syrie.