25.04.2019 (mise à jour)
Référendum — Le président roumain Klaus Iohannis a signé ce jeudi le décret relatif au référendum pour la justice. Les deux questions qui seront posées aux électeurs sont :
Newsroom, 25.04.2019, 19:50
Etes-vous d’accord avec l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour des faits de corruption ?
Etes-vous d’accord avec l’interdiction des décrets gouvernementaux d’urgence dans le domaine des délits de corruption, mise en relation avec l’élargissement du droit de les attaquer à la Cour constitutionnelle ?
Dans une déclaration de presse, Klaus Iohannis a exhorté les Roumains à voter au référendum, assurant qu’il serait tenu compte de son résultat. Le chef de l’Etat a déclaré que ce référenduim est plus important que jamais parce qu’il peut changer la Roumanie. La démarche du président survient dans le contexte des nombreuses modifications législatives dans le domaine judiciaire promues par la majorité parlementaire et le cabinet PSD-ALDE. Les modifications en question sont largement contestées dans le pays et sévèrement critiquées par les partenaires européens de la Roumanie.
Justice — Une délégation de la Commission de Venise, actuellement en visite en Roumanie, a rencontré ce jeudi les représentants de la Commission juridique de la Chambre des députés pour discuter des décrets gouvernementaux de modification des lois de la justice. A l’issue de la rencontre, le président de la Commission juridique du parlement roumain, le social-démocrate Robert Cazanciuc, a déclaré que le dialogue avait été sincère et qu’il avait expliqué le fait que les ordonnances d’urgence portant justice avaient été adoptées afin de résoudre plusieurs blocages. Selon l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, les représentants de la Commission de Venise avaient attiré l’attention que le recours à des ordonnances d’urgence produisait de « nouvelles urgences » et qu’éviter le débat parlementaire était quelque chose de grave, qui ne devait pas être toléré. Ils ont aussi souligné la gravité des faits.
Elections — En Roumanie, la campagne électorale pour les élections européennes du 26 mai démarrera ce samedi, le 27 avril, et sera clôturée le 25 mai. Bucarest enverra à Strasbourg 33 eurodéputés pour le futur Parlement européen. C’est un eurodéputé de plus par rapport à la législature actuelle, différence qui sera maintenue uniquement si la Grande Bretagne quitte l’Union européenne. Parmi les candidats pour les élections européennes, on compte des anciens premiers ministres et ministres, un ancien président, des eurodéputés sortants, ainsi que plusieurs maires des grandes villes. Les favoris des électeurs sont le Parti social démocrate, principal parti au pouvoir, et le Parti national libéral, premier parti d’opposition. Ils sont suivis dans les sondages par l’Alliance 2020 entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS et le parti ProRomânia, tous les deux d’opposition. Vient ensuite l’Alliance des libéraux et des démocrates, le partenaire au pouvoir du PSD. Les deux autres partis qui auraient des chances d’envoyer leurs représentants au Parlement européen sont l’Union démocrate magyare de Roumanie et le Parti du mouvement populaire. Le 26 mai, en même temps que les élections européennes, aura aussi lieu un référendum consultatif sur le thème de la justice convoqué par le président Klaus Iohannis.
Francophonie — L’ambassadrice Luminiţa Odobescu, représentante permanente de la Roumanie auprès de l’UE, a présidé jeudi la réunion du Groupe des ambassadeurs francophones à Bruxelles, avec pour invitée Louise Mushikiwabo, la nouvelle secrétaire générale de la Francophonie, à l’occasion de sa première visite officielle à Bruxelles. Selon un communiqué de presse de la représentation diplomatique de la Roumanie auprès de l’UE, Luminiţa Odobescu a rappelé, dans son intervention, « l’engagement traditionnel de la Roumanie à l’égard des valeurs de la Francophonie et l’intérêt de trouver des réponses communes aux défis actuels, tels que la crise du multilatéralisme, les menaces croissantes à l’adresse de la paix et de la sécurité, la réapparition des crises liées à la violation des droits de l’homme ». Les priorités partagées et promues par la Roumanie, en tant que présidente en exercice du Conseil de l’UE, sont la numérisation et l’attention accordée aux jeunes dans les projets menés par la Francophonie.
Pape — Le Saint-Siège a rendu public le programme détaillé de la visite du Pape François en Roumanie. Le Souverain pontife arrivera en Roumanie le 31 mai, jour où il rencontrera, à Bucarest, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, et la première ministre Viorica Dăncilă, ainsi que les représentants de la société civile et du corps diplomatique. Le Pape aura ensuite une entrevue avec le patriarche Daniel, avant de prendre la parole devant le Synode permanent de l’Église orthodoxe roumaine. Le Pape François et le patriarche Daniel se rendront par la suite à la nouvelle cathédrale orthodoxe, « La cathédrale du salut du peuple » pour participer à une prière commune. Le premier jour du Pape en Roumanie se clôturera avec la célébration de la messe dans la cathédrale Saint-Joseph, siège de l’archidiocèse catholique de Bucarest. Le lendemain, le 1er juin, le Pape François célébrera la messe au sanctuaire de Şumuleu-Ciuc, dans le centre du pays, pour se rendre subséquemment à Iaşi, dans l’est du pays, pour visiter la cathédrale Catholique et pour une rencontre mariale avec les jeunes et les familles. Le dimanche 2 juin, le Pape béatifiera sept évêques gréco-catholiques martyrs sous le communisme à Blaj, dans le centre de la Roumanie, lors d’une messe. Puis, il rencontrera la communauté rom de Blaj à qui il s’adressera, avant de rejoindre l’aéroport de Sibiu et de rentrer à Rome. Plus de 100.000 personnes se sont inscrites en ligne pour participer à la messe de Şumuleu-Ciuc. Parmi eux, il y aura des chrétiens catholiques du monde entier, des pèlerins des cinq continents.