25.02.2020 (mise à jour)
Politique — Le premier ministre désigné de la Roumanie, le libéral Ludovic Orban, a déposé son mandat mardi soir, vu que le délai-limite pour que le parlement approuve ou rejette le nouveau gouvernement a été dépassé. L’annonce a été faite par le président Klaus Iohannis, qui rend de nouveau responsable de cet état de choses le PSD, indiquent que ce parti a boycotté l’investiture. Il a ajouté avoir accepté le dépôt du mandat pour ne pas que le pays entre dans un blocage et a précisé qu’il convoquerait les partis à des consultations mercredi après-midi. Lundi, la Cour constitutionnelle de la Roumanie a jugé inconstitutionnelle la nomination du premier ministre destitué pour former un nouveau cabinet. Le PNL a accusé la Cour d’être partisane et a annoncé son intention de ne pas renoncer à la proposition de désigner le même Ludovic Orban à la tête du gouvernement. Le PSD affirme vouloir rester dans l’opposition et ne va pas proposer une autre personne aux fonctions de premier ministre. L’USR a son propre candidat à la tête du gouvernement. L’Union démocrate magyare de Roumanie, le Parti du mouvement populaire et l’Alliance des libéraux et des démocrates s’attendent à ce que Klaus Iohannis fasse une autre nomination de premier ministre qui puisse former un gouvernement au plus vite.
Newsroom, 25.02.2020, 19:38
CAG — A Bruxelles, le Conseil des Affaires générales a approuvé mardi le mandat de négociation de la Commission européenne sur les futures relations entre l’Union et le Royaume-Uni. Le ministre des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a exprimé l’appui de la Roumanie pour ce mandat et a mis en exergue la nécessité d’obtenir un accord ample et ambitieux avec le Royaume-Uni, censé permettre une coopération étroite dans beaucoup de domaines. « Les intérêts des citoyens roumains resteront au centre de nos priorités. Nous viserons notamment à ce que les futurs arrangements dans le domaine de la mobilité soient régis par les principes de la parfaite réciprocité et de la non-discrimination », a souligné le diplomate roumain. Ce mardi, le gouvernement britannique a validé son mandat de négociation, ouvrant la voie des discussions avec le bloc communautaire qu’il a quitté le 31 janvier dernier. Ce mardi également, la Commission européenne a présenté la méthodologie proposée pour rendre le processus d’élargissement plus efficace. M Aurescu a réitéré le soutien ferme de la Roumanie pour le faire avancer, conformément au principe du mérite des candidats. La préparation du Conseil européen des 26-27 mars s’est également trouvée à l’agenda de la réunion.
Coronavirus en Roumanie — Aucun cas d’infection au coronavirus n’a été confirmé jusqu’ici en Roumanie, même si les suspicions sont à la hausse. Le ministre par intérim de la Santé de Bucarest, Victor Costache, a déclaré qu’à présent, un millier de personnes ont été placées en isolement à domicile. Et le ministre d’ajouter que la Roumanie dispose des espaces nécessaires pour placer en quarantaine plus de 4 mille personnes. Les autorités travaillent pour remplir les stocks de médicaments et de matériel sanitaire nécessaires pour lutter contre l’épidémie. Pour sa part, le président Klaus Iohannis a averti que la Roumanie devrait être prête à faire face à une évolution négative de la situation. C’est pourquoi il a convoqué pour ce mercredi une réunion du Conseil suprême de défense de la Roumanie à ce sujet. Le nord de l’Italie, Etat européen le plus touché par le coronavirus, accueille une importante communauté roumaine, qui compte quelque 300.000 personnes. C’est pourquoi toutes les personnes qui arrivent en Roumanie en provenance de cette région sont automatiquement placées en quarantaine pour une période de 14 jours. Rappelons-le, deux Roumains infectés au coronavirus sur le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine dans le port japonais de Yokohama, sont actuellement hospitalisés à Tokyo.
Défense — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a déclaré, mardi, lors de la présentation du bilan du ministère de la Défense pour l’année 2019, que ce dernier devra se concentrer sur le renforcement du profil stratégique de la Roumanie dans le cadre de l’OTAN et de l’UE, l’accélération du développement de la capacité opérationnelle de l’Armée, et aussi sur le lancement et le déroulement des programmes pour équiper cette dernière. Le chef de l’Etat a réitéré que l’appartenance à l’OTAN et à l’UE et le Partenariat stratégique avec les Etats-Unis demeuraient la triade conceptuelle de la politique étrangère et de sécurité de la Roumanie. Il a félicité les militaires pour leur niveau élevé de professionnalisme et pour la compétence avec laquelle ils ont accompli leurs missions en 2019 aussi. Les militaires roumains ont également une contribution majeure dans le cadre des opérations et des missions sous l’égide de l’Alliance et de l’UE, notamment dans la mission Resolute Support d’Afghanistan, ainsi que dans les opérations KFOR de l’OTAN et ALTHEA de l’UE du théâtre d’opérations des Balkans et dans la mission otanienne d’Irak, a souligné le chef de l’Etat.
Vignette « Oxygène » — L’édile en chef de la capitale roumaine, Bucarest, Gabriela Firea, a annoncé ce mardi qu’elle renonçait à l’introduction de la vignette « Oxygène », suite aux réactions négatives des bucarestois. Selon Mme Firea, en mars, le Conseil général de la Capitale devra débattre d’un projet de décision prévoyant l’annulation de cette taxe. 90% des personnes qui se sont exprimées dans le cadre d’un sondage d’opinion lancé par la maire Gabriela Firea sur Facebook se sont opposées à l’introduction de cette taxe. Le projet dit « Oxygène » prévoyait l’introduction d’une taxe d’accès dans les rues de Bucarest des voitures dont la norme de pollution était inférieure à Euro 5. Ce qui plus est, l’accès des véhicules ayant la norme de pollution inférieure à Euro 3 dans un périmètre du centre ville était entièrement interdit. Les véhicules qui respectaient la norme de pollution Euro 4 auraient dû payer des vignettes Oxygène à partir de janvier 2021.
Film — Le long-métrage roumain « La sortie des trains de la gare », du cinéaste roumain Radu Jude et de l’historien Adrian Cioflâncă sera projeté en première ce mercredi dans le cadre du festival international du film de Berlin où il a été sélectionné dans la section Forum de la compétition officielle. Cette production est composée entièrement de photographies d’archives et de documents sur le pogrom d’Iasi en juin 1941. A la Berlinale, Radu Jude participe aussi avec le long métrage « Typographique majuscule » dans la même section forum et avec « Les somnambules » dans la section Co-Production Market, soit un des marchés de projets cinématographiques les plus importants qui réunit producteurs, agents de ventes, distributeurs et financeurs de films du monde entier. Le plus récent long métrage de Cristi Puiu, « Malmkrog » également été projeté en première à cette édition du Festival.