23.10.2018 (mise à jour)
PE — Le président roumain, Klaus Iohannis, a présenté mardi, à Strasbourg, devant le Parlement Européen, la vision de la Roumanie sur l’avenir de l’UE. Il a plaidé pour le renforcement du projet européen, rappelant que l’Union a été marquée par de multiples défis, qui ont mis à l’épreuve son unité et sa cohésion, dont la crise économique, la crise migratoire ou encore l’ascension des formations populistes. Selon Klaus Iohannis, il existe, pourtant, un élément qui nous unit, à savoir l’identité européenne, fondée sur des principes, des valeurs et des intérêts communs. Les citoyens européens doivent voir que nous œuvrons pour protéger et renforcer les symboles de l’Union — la monnaie unique, la libre circulation et l’espace Schengen, a-t-il encore affirmé. En ce qui concerne la Roumanie, son accès à l’espace de libre circulation et son adhésion à la zone euro sont des objectifs nationaux fondamentaux, a précisé le président roumain. « L’UE ne serait pas complète sans la Roumanie, » a affirmé à son tour, devant les députés européens, le président de la Commission Européenne, Jean Claude Juncker. Il a également déclaré soutenir l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, tout en insistant sur la nécessité de parvenir à un consensus sur plan interne en ce qui concerne la lutte contre la corruption, avant que Bucarest ne prenne la tête du Conseil de l’UE au premier semestre de 2019. Le président Klaus Iohannis à été présent à Strasbourg, aux cotés des autres leaders des Etats membres, aux débats sur les perspectives de l’espace communautaire.
Newsroom, 23.10.2018, 18:43
Visite — La ministre roumaine de l’Intérieur, Carmen Dan, s’est entretenue mardi, à Bucarest, avec le vice – premier ministre et ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini. Les discussions ont porté sur la coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité, dans le perspective de la future présidence roumaine du Conseil de l’UE. La communauté des Roumains vivant en Italie et celle des Italiens de Roumanie représentent un lien fort et contribuent au développement économique et social des deux pays, a déclaré la ministre Carmen Dan. A son tour, l’officiel italien a précisé que les fautes commises par certains membres de la grande communauté roumaine d’Italie, qui dénombre plus d’un million de personnes, ne devraient pas jeter de l’ombre sur l’image de l’ensemble de cette communauté. Matteo Salvini a également remercié les autorités de Bucarest pour leur contribution à l’identification des citoyens roumains poursuivis en Italie. Rappelons qu’il y a deux mois Matteo Salvini avait accusé la Roumanie et la Bulgarie d’envoyer des esclaves en Europe Occidentale, leur demandant de mettre en place des mesures censées limiter la traite de personnes. Leader du parti d’extrême droite « La ligue du nord », Matteo Salvini a exprimé son désir de discuter avec ses collègues roumains et bulgares au sujet des mesures de contrôle des moyens de transport et des personnes afin d’arrêter les groupes de crime organisé.
Loi offshore — Les commissions de spécialité de la Chambre des Députés ont rendu un rapport favorable à l’adoption de la loi offshore. La semaine passée, la coalition au pouvoir est arrivée à un consensus quant aux modifications à apporter au projet législatif. Il a ainsi été convenu d’une part, que 50% de la production gazière de la mer Noire soit mise sur le marché interne des matières premières de l’autre que les investissements consentis par les opérateurs privés soient déduits à hauteur de 30% de leur impôt supplémentaire. L’opposition considère en revanche que la loi est encore une fois promue en l’absence de données claires et d’une véritable analyse d’impact. Mardi toujours, le Sénat a adopté le projet de la nouvelle loi des retraites, en mettant en place une nouvelle formule de calcul. Olguta Vasilescu, ministre du Travail, a assuré à plusieurs occasions que nulle pension ne se verrait diminuer suite aux effets de la nouvelle formule de calcul.
Conflits d’intérêts – La Cour Constitutionnelle de la Roumanie a ajourné au 6 novembre la saisine formulée par le président Klaus Iohannis au sujet des modifications législatives portant sur la prescription des délits après 3 ans, dans le cas des conflits d’intérêts. Selon le chef de l’Etat, la loi contient deux dispositions contradictoires, qui empêcheraient l’Agence nationale d’intégrité d’évaluer et de sanctionner le non-respect du régime juridique de l’incompatibilité et des conflits d’intérêts. Il attire également l’attention sur le fait que cette loi touche directement les actions de prévention et de sanction des fortunes non justifiées.
Partenariat civil — Les membres de la Commission juridique du Sénat de Bucarest ont rejeté mardi une proposition législative censée réglementer le partenariat civil. Le projet de loi tente d’offrir une protection juridique aux couples qui n’envisagent pas se marier, mais désirent légaliser leur union. Le document prévoit entre autres que les partenaires inscrits dans cette forme d’union consensuelle doivent pouvoir bénéficier d’une forme de protection de leur patrimoine commun, se faire représenter par sa ou son partenaire en cas de perte d’autonomie, avoir accès aux services médicaux et à la masse successorale du partenaire défunt. Le Sénat est la première Chambre saisie. Pour rappel, en début du mois, le référendum qui visait à redéfinir la famille dans la Constitution comme étant l’union consensuelle entre un homme et une femme et non pas l’union entre les époux, comme c’est le cas actuellement, a été invalidé n’ayant pas réuni le quorum nécessaire. Seulement 21% des électeurs se sont présentés aux urnes. 91,5% d’entre eux ont été favorables à la modification proposée de la Constitution, tandis que 6,5% ont voté contre.
Affaires européennes — Le ministre délégué aux Affaires européennes, Victor Negrescu, a pris part, mardi, à la réunion qui lance la mission technique de la Commission européenne dans le cadre du Semestre européen. A cette occasion, le ministre roumain a souligné l’importance accordée par Bucarest au Semestre européen, ainsi qu’au dialogue avec l’Exécutif européen dans ce cadre. Du point de vue de la présidence roumaine du Conseil de l’UE, il importe que le Semestre européen 2019 suive la feuille de route qui sera établie au mois de novembre. Introduit en 2010, le mécanisme communautaire intitulé le « Semestre européen », vise à mieux coordonner les politiques publiques des Etats membres afin d’obtenir un renforcement de l’état des finances publiques, ainsi que pour stimuler les réformes structurelles et les investissements.
Météo – Les beaux jours semblent être dorénavant derrière nous en Roumanie. Le ciel se couvrira et il pleuvra dans la majeure partie des régions. Des rafales violentes de vent qui pourront atteindre les 90 Km/h sont attendues dans le sud-est et le sud, ainsi que sur le relief. Le mercure descendra jusqu’à 3°, la nuit, alors que les maxima ne dépasseront plus les 17°C.