22.01.2024 (mise à jour)
Le Sénat de Bucarest a été convoqué dans le cadre dune réunion extraordinaire pour sinformer sur les décrets durgence du gouvernement qui visent certaines mesures demandées par les fermiers et par les chauffeurs de camion.
Newsroom, 22.01.2024, 19:33
Protestation
– Le Sénat de Bucarest a été convoqué dans le cadre d’une réunion
extraordinaire pour s’informer sur les décrets d’urgence du gouvernement qui
visent certaines mesures demandées par les fermiers et par les chauffeurs de
camion. Il s’agit de la permission accordée aux possesseurs d’un permis de conduire de catégorie B d’opérer des
tracteurs agricoles et forestiers lents et la remise pour le 1er
juin de la décision européenne sur le marquage fiscal commun du diesel et du
kérosène. Les deux documents ont été repartis aux commissions spécialisées pour
l’élaboration du rapport. Sur Facebook, le président du Sénat, Nicolae Ciucă, a
souligné que les protestations des fermiers et des camionneurs étaient
justifiées et que le Législatif se mobiliserait pour permettre l’entrée en
vigueur des textes législatifs au plus vite. Nicolae Ciucă a également dit que
les eurodéputés libéraux avaient proposé une série de mesures au Parlement
européen, par le biais de laquelle les fermiers roumains devraient recevoir
davantage de compensations pour les pertes provoquées par la sécheresse, les
inondations et les conséquences de la guerre en Ukraine. Ce qui plus est, le
gouvernement initiera un programme de renouvellement du parc de tracteurs et
d’outillages agricoles de Roumanie par le biais duquel, les fermiers recevront
une aide de 30 000 euros. Les protestations des fermiers et des camionneurs se
poursuivent pourtant près de Bucarest et à travers le pays. Ils demandent la
réduction des tarifs des assurances RCA, la récupération d’un pourcentage de
l’accise aux carburants, l’équité fiscale et la réduction des délais de passage
de la frontière.
Agriculture
– Le ministre roumain de l’agriculture, Florin Barbu, a déclaré que mardi à
Bruxelles il pourrait demander la démission du commissaire européen en charge
de l’agriculture, Janusz Wojciechowski. Il a affirmé que les sources des
mécontentements sont une série de dérogations des normes d’environnement qui
visent la rotation des cultures et la condition de ne pas exploiter 4% de la
superficie d’une ferme. La Roumanie demande une prolongation de ces dérogations
appelées GAEC 7 et GAEC 8. M Barbu affirme qu’il pourrait demander la démission
du responsable européen puisque celui-ci ne respecte pas le vote exprimé par
une quinzaine d’Etats, dont l’Allemagne et la France sur les deux dérogations.
Le ministre roumain a précisé qu’il serait pour la première fois qu’un Etat
par la voix d’un représentant demande au sein du Conseil des ministres la
démission du commissaire européen à l’agriculture.
Diplomatie – A Bruxelles, la ministre roumaine des Affaires Etrangères, Luminiţa Odobescu,
a affirmé que les Etats communautaires devraient utiliser « tous les
moyens » pour aider Kiev. Selon la responsable roumaine, l’Ukraine devrait
rester une priorité à l’agenda de l’Union européenne et le bloc communautaire
devrait débloquer la tranche de l’instrument européen pour la paix, sceller un
accord politique durant le Conseil européen la semaine prochaine pour ce qui
est du mécanisme pour l’Ukraine et décider d’un calendrier prédictible de
l’adhésion pour l’Ukraine et pour la République de Moldova. La cheffe de la
diplomatie roumaine a également souligné qu’il était important que l’UE lutte
contre la propagande de Moscou et poursuive les pressions sur la Russie. C’est
précisément pourquoi la Roumanie soutient un nouveau paquet de sanctions à l’encontre
de la Russie, a souligné Mme Odobescu. Pour ce qui est de la crise au Proche
Orient, elle a appelé à la mise en liberté immédiate des otages détenus par le
groupe terroriste du Hamas et a souligné que dans ce dossier les autorités de
Bucarest coordonnaient leurs actions à celles de Washington et à celles des
partenaires de la région.
Union
– Les grandes villes roumaines se préparent à célébrer l’Union des principautés
roumaines de Valachie et de Moldavie. Mercredi, le 24 janvier toute une série
d’événements sont prévus : cérémonies militaires et religieuses,
spectacles, expositions, visites de musées et d’autres institutions de culture.
A Focsani, dans le sud-est, le 165e anniversaire de l’Union des deux
principautés sera marqué par un ample programme qui inclura des spectacles et
des concerts, un court défilé militaire et la traditionnelle ronde de l’Union
sur la Place centrale de la ville. A Iasi, dans le nord-est, une cérémonie
devant la statue du prince régnant Alexandru Ioan Cuza est prévue, réunissant
plus de 300 militaires. Si la météo est favorable, le défilé sera complété par
un survol d’hélicoptères militaires. A
Bucarest, le musée national Cotroceni sera ouvert gratuitement au public, et à
l’Athénée roumain, l’orchestre philharmonique « George Enescu » se
produira dans le cadre d’un concert pour les élèves. Ce fut en janvier 1859 qu’Alexandru
Ioan Cuza a été élu prince régnant tant en Moldavie, qu’en Valachie et selon la
constitution de 1866, les Principautés Unies s’appellent officiellement
Roumanie.