20.12.2024
Les deux chambres du nouveau Parlement de Roumanie, élu après les élections du 1er décembre, se réunissent ce vendredi en sessions séparées. / Le Premier ministre hongrois Viktor Orban se trouve à Bucarest pour rencontrer le premier ministre roumain Marcel Ciolacu. / Il y a 35 ans, le 20 décembre 1989, Timisoara (ouest) devenait la première ville roumaine libérée du communisme. /10 degrés et du soleil ce vendredi à Bucarest.
Newsroom, 20.12.2024, 13:32
Parlement – Les deux chambres du nouveau Parlement de Roumanie, élu après les élections du 1er décembre, se réunissent ce vendredi en sessions séparées pour démarrer la législature 2024 – 2028, convoquée par le Président Klaus Iohannis. Après la constitution légale de la Chambre des députés et du Sénat, il faut en élire les présidents et les autres membres des bureaux permanents. Les groupes parlementaires sont également présentés et les commissions parlementaires sont constituées en fonction de la configuration politique de chaque Chambre. Au total, 465 parlementaires – 331 députés et 134 sénateurs – formeront le nouveau Législatif des quatre prochaines années. Sept partis sont des représentés dans les deux chambres, quatre partis pro-européens – le Parti National Libéral, Parti Social-Démocrate, l’Union Démocrate-Magyare -, et trois partis souverainistes – L’Alliance pour l’Union de Roumains, SOS Roumanie et le Parti des Jeunes (POT). Sur un total de 465 députés, 364 sont des hommes et 101 des femmes. La plupart d’entre eux se situent dans la tranche d’âge 45-64 ans.
Négociations politiques – Les représentants du Parti National Libéral, du Parti Social-Démocrate, de l’Union Démocrate-Magyare de Roumanie et des minorités nationales pourraient reprendre aujourd’hui les négociations en vue de former un nouveau gouvernement, selon des sources politiques. La classe politique roumaine était dans l’impasse jeudi, suite à l’annonce inattendue du leader du PSD, Marcel Ciolacu, de la décision des sociaux-démocrates de quitter les négociations et de soutenir en revanche un éventuel cabinet minoritaire de droite. Plus tard dans la soirée, Marcel Ciolacu s’est entretenu avec le leader par intérim des libéraux, Ilie Bolojan. La présidente de l’Union Sauvez la Roumanie, Elena Lasconi, a quant à elle déclaré que son parti était prêt à reprendre les négociations en vue de la formation d’un gouvernement de coalition, mais aux mêmes conditions qu’auparavant, à savoir la transparence des chiffres relatifs à la situation budgétaire. De son côté, le président Klaus Iohannis a demandé aux partis pro-européens de reprendre les négociations pour la formation d’un gouvernement et a annoncé son intention de convoquer des consultations avec les partis parlementaires
Bourse – La Bourse de Bucarest a clôturé dans le rouge, jeudi, sur toile de fond de l’impasse concernant la création d’une majorité parlementaire et d’un nouveau gouvernement, suite aux élections législatives du 1er décembre dernier. L’indice BET, qui comprend les 20 sociétés les plus négociées, s’est déprécié de 2 %, tandis que l’indice BET-Plus, qui montre la performance des 43 valeurs des actifs les plus liquides, a chuté de 1,97 %. Plus tôt, l’agence de notation Fitch avait abaissé les perspectives de la Roumanie de stables à négatives, ce qui s’est traduit par une détérioration des emprunts internationaux du pays.
Visite – Le Premier ministre hongrois Viktor Orban se trouve à Bucarest pour rencontrer le premier ministre roumain Marcel Ciolacu. Le 22 novembre dernier, le chef du gouvernement roumain avait rencontré son homologue hongrois à Budapest, pour discuter du processus d’intégration complète de la Roumanie dans l’espace Schengen. La visite à Budapest a eu lieu dans le cadre de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne assurée par la Hongrie jusqu’au 31 décembre 2024. Mercredi, le premier ministre Orban s’était rendu à Bruxelles pour assister au sommet UE-Balkans occidentaux, et jeudi, il a participé au Conseil européen. Ce vendredi il doit se rendre également en Bulgarie voisine de la Roumanie.
Révolution – Il y a 35 ans, le 20 décembre 1989, Timisoara (ouest) devenait la première ville roumaine libérée du communisme. Les foules s’étaient rassemblées au centre-ville en criant « Liberté » et « À bas Ceausescu », et la fin du régime totalitaire approchait. Des dizaines de personnes ont été tuées par balle à Timișoara, puis brûlées au crématorium de Bucarest, pour effacer les traces de ces crimes. Dans les jours qui ont suivi, la révolution anticommuniste s’est propagée à Bucarest, la capitale et partout dans tout le pays, culminant le 22 décembre avec la fuite du couple dictatorial Nicolae et Elena Ceausescu. Trois jours plus tard, les deux ont été exécutés à l’issue d’un procès sommaire devant un tribunal militaire. Au total, plus de 1 000 personnes sont mortes et environ 3 000 ont été blessées dans les heures qui ont eu lieu dans le seul pays d’Europe de l’Est où le changement de régime s’est fait par la violence.
Sommet – La guerre en Ukraine, les relations commerciales entre l’UE et les États-Unis, la situation au Moyen-Orient et l’ingérence de la Russie dans les élections – ce sont quelques-uns de sujets discutés à Bruxelles lors du Sommet européen d’hiver. Invité à la réunion, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à l’unité entre l’UE et les États-Unis pour parvenir à la paix et sauver l’Ukraine. Les chefs d’État et de gouvernement de l’UE ont discuté entre autres de la poursuite des livraisons d’équipements militaires ainsi que des moyens de renforcer le secteur énergétique ukrainien et des autres infrastructures civiles que les forces russes prennent délibérément et de plus en plus souvent pour cible. Ils ont également discuté des effets que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait avoir sur les relations commerciales transatlantiques. Dans ce contexte, la commissaire aux Affaires étrangères de l’UE, Kaja Kallas, a déclaré que l’UE et les États-Unis devraient éviter à tout prix une guerre commerciale, car les deux économies en seraient affectées et la Chine serait le seul acteur à en bénéficier. Les dirigeants européens ont également reconnu l’ingérence de la Russie dans les élections de Roumanie, de Moldavie et de Géorgie et ont appelé à une coordination plus efficace au niveau communautaire afin de lutter contre les attaques hybrides de Moscou.
Météo – Il fait trop chaud pour cette période de l’année en Roumanie, notamment dans le sud et l’est du territoire. Sur le reste du territoire les températures sont à la baisse par rapport aux journées précédente mais les maxima vont quand même de 1 à 14 degrés. Le ciel est couvert et il pleut par endroits sur l’ouest, le nord-ouest, le centre et l’est, alors que des précipitations mixtes sont signalées en montagne. 10 degrés et du soleil ce vendredi à Bucarest.